ROBYN BENNETT & BANG BANG à GUYANCOURT (78)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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samedi, 21 janvier 2017
ROBYN
BENNETT & BANG BANG
LA BATTERIE –
GUYANCOURT (78)
Le 5 novembre 2016
http://robynbennett.com/
Remerciements à Carine Adam de La Batterie, Pôle
Musique de Guyancourt
Parce qu'il était nécessaire, voire salutaire de
passer par la Batterie en ce début novembre morose, pour
découvrir Robyn Bennett et le groupe Bang Bang qui nous a
entrainé quelque part, dans une atmosphère
teintée de soul, de jazz, de swing, avec un
élément essentiel : sa bonne humeur communicative
pétrie d'une énergie débordante. Alors
ça s'écoute les oreilles grandes ouvertes et
ça vivifie sérieusement. Robyn Bennet, c'est
aussi cette explosion de rythmes, une vitalité sans pareil,
et cette joie de jouer et de chanter dans une ambiance rétro
chic enveloppante et contagieuse !
Dans un pur esprit années cinquante, voilà donc
un combo de choc où punch et esthétique souriante
se condensent en une énergie positive. Avec leur
répertoire endiablé où le swing US est
inoculé comme un virus contagieux, Robyn Bennett et ses boys
donnent à la nostalgie un coup de peps « Too Much
», pour reprendre le titre de leur premier radio hit. Dans le
rôle de la belle plante à
l’élégance bourgeoise, la blonde Robyn
qui vient de Pennsylvanie n’est pas la fille de Tony
(Bennett) mais de parents universitaires qui lui ont donné
l’opportunité d’étudier le
Français, et laissé libre cours à sa
passion pour le jazz et le classique. Apprenant très
tôt le chant, le piano et la trompette, la jeune fan de Harry
Connick Jr avait déjà un solide bagage culturel
et artistique pour aller parfaire sa formation en comédie
musicale à New York, puis se produire dans la reprise de
West Side Story.
Un passeport adéquat pour venir en 2006
s’installer en France et rejoindre la troupe de Cabaret,
toujours à bonne école en matière de
perfection scénique et d’esprit de groupe.
C’est là qu’elle rencontrera le
tromboniste Ben Van Hille, compositeur et arrangeur avec lequel elle se
marie et se lance dans un répertoire de standards en formant
le Bang Bang autour de quelques musiciens. Un band qui va enregistrer
deux disques, l’un fait de reprises en 2011, puis un premier
album de compos « The Wait » en 2013, donnant
près de 200 concerts dans toute l’Europe.
C’est au printemps dernier (en avril d'ailleurs) que leur
nouvel opus «The Song Is You » est paru. Des
cuivres groovy à souhait, une contrebasse
entraînante sous les doigts du bien nommé Gino
Chantoiseau, quelques riffs de guitare bien saupoudrés de
Max Mastella et une section de cuivres tonitruante avec Xavier Sibre au
saxo ...
Si les mélodies semblent simples et limpides comme si on les
avait toujours connues, tout est bien dans la rythmique
métronomique qu’elles dégagent. Posant
dessus son grain médium et passe-partout,
l’affriolante Robyn Bennett lisse la route et nous embarque
pour un road revival qui pétille comme du champagne. Les
titres du nouveau disque occupent évidemment une bonne
partie du concert, du single accrocheur « The Song Is You
» au plus intime « Give It Time », mais
Bennett revisite également quelques titres de
l’album précédent comme
l’irrésistible « Too Much »,
le délicat « For You And Me » ou le
pétillant « I Won't Back Down ».
En rappel, elle présente une reprise, et pas des moins
intéressantes puisque c'est un arrangement tout à
fait particulier du « Quand on a que l'amour » de
Jacques Brel, ce qui conclut en beauté une soirée
qui confirme que Robyn Bennett fait partie des artistes à
suivre sur la scène française … Ce qui
ne devrait pas être difficile vu son intense programme de
tournée ! Elle sera d'ailleurs bientôt, le 3
février, sur les planches du New Morning. Alors s'il vous
fallait un peu d'énergie afin de vous remettre d'aplomb en
ce début d'hiver, question thérapie, Robyn
Bennett et son Bang Bang se délivrent sans ordonnance !
Fred Hamelin –
janvier 2017
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