Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow Concerts arrow GOHELLE FEST : WARM UP à OIGNIES (62)

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

GOHELLE FEST : WARM UP à OIGNIES (62) pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
jeudi, 29 décembre 2016
 

GOHELLE FEST : WARM UP
LE METAPHONE – OIGNIES (62)
Le 17 décembre 2016

http://www.gohellefest.fr/

Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.captured-live.fr/

Remerciements : François, le Gohelle Fest, le Métaphone, Cédric.

Après deux grosses éditions, le Gohelle Fest a connu malheureusement les mêmes mésaventures et difficultés financières que beaucoup d'autres festivals. Mais les petits gars du Nord ont décidé de tout faire pour essayer de conserver une date, un évènement qui, on l'espère tous, deviendra bientôt un incontournables dans le monde du metal et des petits festivals français. C'est donc sous forme de Warm Up que le Gohelle Fest commence à se reconstruire. Warm Up de haute volée tout de même quand on voit les groupes qui y participent. Et il faut croire que beaucoup de monde désire le maintenir en vie car ils étaient nombreux à être venus en ce samedi 17 décembre au Métaphone à Oignies. Une très belle salle que je découvrais et vraiment parfaite pour accueillir tous types de manifestations. Le temps de saluer les potes et nous voilà réunis devant la scène pour voir le premier groupe, Death Control.

On sait qu'il est toujours difficile de débuter dans un festival, surtout quand le public rentre peu à peu dans la salle. Mais les Nordistes s'en sont fort bien accommodé, et on a bien senti toute leur expérience pour faire prendre la sauce et monter la température avec un bon gros death, très bien interprété par un groupe qui se met en place et que l'on retrouvera très vite et avec plaisir dans d'autres festivals.

Le second groupe, Leng Tch’e, semble sorti d'un autre monde. Un mélange de grind, de hardcore, de délires indus, bref une vraie pépite de furie. Un groupe que je découvre, mais qui créé la surprise à chacune de ses prestations me dit un pote photographe, donc c'est de l'inédit pour tout le monde, tout le temps. Et c'est vrai qu'il est un peu à part ce groupe. Déjà de par son chanteur/hurleur Sergei au charisme impressionnant et à la présence et prestance scénique stupéfiante. Ensuite par la complicité qu'il existe entre le public et le band. Une vraie relation de potes qui s'éclatent comme des fous. De la grosse déconne, certes, mais musicalement c'est du très lourd. Une grosse prestation, une salle en fusion, un chanteur qui partage son micro avec son public, vraiment une belle découverte et un groupe à voir.

A peine le temps d'aller boire un coup, histoire de se reprendre un peu, et voilà sur scène Svart Crown. La grosse claque de la soirée pour moi. Je connaissais un peu de nom ce groupe, mais là, j'avoue que leur prestation m'a grandement emballé. Voilà un groupe qui s'affirme comme l'une des valeurs sûres du metal français. C'est super bien joué, pas de temps mort, ça envoie du très gros, et les solos s'enchainent tandis que le chant te prend les tripes. Oui, y a pas à dire, une superbe prestation et un groupe que je languis de revoir plus longuement sur une scène. A suivre de très près.

Carcariass, le groupe suivant, fait partie des pionniers du death metal mélodique français. Je les voyais sur scène pour la première fois, et pour être honnête, je ne m'attendais pas à découvrir une telle technicité sur les morceaux metal, surtout pour un trio. Les morceaux s'enchaînent avec beaucoup de fluidité, le taping basse/guitare fait merveille, les solos sont du bonheur pour les oreilles, et certes ce n'est peut-être pas accessible à tout le monde, je pense surtout au headbangers, slamers et autres jolis jumpers (oui, je l'aime bien celle-là). Mais en tout cas de sacrés musiciens qui montrent une autre voie pour un métal plus mélodique et technique.

Autre OMNI (Objet Musical Non Identifié), Hypno5e. Si vous cherchez un groupe de métal qui se démarque complètement des autres, c'est bien celui-ci. Un univers musical tout axé autour de l'image et du cinéma, du son et de la lumière. Bon, amis photographes, préparez-vous à vivre un moment de grande solitude. Mais par contre, pour le fan de recherche musicale, d'harmonies et de mélodies innovantes, superbement interprétées, vous avez là tous les ingrédients d'une belle réussite. Beaucoup de boulot, des musicos qui maîtrisent, les amateurs éclairés et le public ont bien appréciés. Après, pour être honnête, c'est moins ma tasse de thé, mais il faut reconnaître que le show est carré, calé, et particulièrement bien réalisé. En tous cas un groupe qui ne laisse pas indifférent.

Et pour conclure ce qui est déjà une superbe soirée, grosse cerise sur le terril, Benighted. Eux, qui l'an dernier avaient été contraint d'annuler à quelques jours de leur show, avaient donc une forte, que dis-je, une énorme envie de foutre le bordel au Gohelle !!! Un an de frustration avant de faire bander tous les potes et les fans qui les attendaient. Alors les noms tels que tuerie, boucherie, triperie, bref tout cela peut être utilisé car ce show a été de la bombe atomique !!! Julien Truchan qui te remue le tréfonds avec sa voix surpuissante, la section rythmique qui te rappelle que tu as des cervicales et que le lendemain va être terrible. Et je ne parle même pas de la guitare saturée à souhait, qui te fait vibrer les tympans jusque tard dans la nuit. Du bon gros metal, certes classique, mais sans fioriture, brut, puissant et énergique. Mais au-delà de ça, c'est surtout cette relation toute particulière entre Benighted et son public : une communion parfaite, un show exceptionnel de partage, de complicité et d'amitiés. Alors quand on en arrive à ce stade, tu te dis que tu as vraiment réussi ta soirée.

Et c'est vrai que cette soirée a été une belle réussite, avec du public qui a répondu présent et qui donne ainsi espoir et envie aux organisateurs de continuer le combat pour sauver le Gohelle Fest. Une affaire à suivre, et bien sûr, on sera là aux prochaines étapes.

Yann Charles – décembre 2016