Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 25 décembre 2016
Sequoia
(Hesat Recordings
– 2016)
Durée
36’44 – 11 Titres
http://www.farewell.be
Formé à Bordeaux en 2012, Farewell a
marqué les esprits en sortant un premier album en janvier
2015, un ouvrage sur lequel on trouvait déjà un
univers musical singulier dans lequel les orchestrations symphonique et
les sons électroniques portaient à bout de bras
un chant lyrique aussi superbe qu’inattendu. Bien
décidé à battre le fer tant
qu’il était chaud, Jean-Baptiste Calluaud a
très vite retrouvé son rôle de
songwriter torturé et c’est en compagnie de Xavier
Richard qui apporte les parties de batterie additionnelles
qu’il nous livrait juste avant l’automne son
deuxième album, « Sequoia », dans lequel
on retrouve autant de rock et d’electronica que de trip hop
que de folk pour un résultat qui n’est pas sans
faire penser à la rencontre inattendue de Moby et de Devin
Townsend avec dans le rôle de l’entremetteur un
Frank Zappa voire un Pink Floyd de la grande époque.
Toujours aussi abouti au niveau des harmonies vocales, Farewell nous
livre là un superbe ouvrage qui passe de l’electro
débridée à la musique classique pour
nous présenter au bout du compte un véritable
opéra rock, une sorte de mastodonte artistique capable de se
mouvoir avec la délicatesse d’un félin
et la grâce d’un oiseau.
Déclinés sous la forme de prénoms
féminins, les onze titres de « Sequoia »
nous font rencontrer des muses aux charmes changeants, des
égéries comme « Doraleen »,
« Gabrielle », « Mia »,
« Ellie » ou encore « Eloise »
qui n’en finissent plus de mettre chacun de nos sens en
éveil pour en arriver à une sorte
d’extase musical, signe supplémentaire
s’il en fallait encore de la très grande
qualité des compositions proposées par un artiste
aussi complet que généreux. Si le beau est une
notion pour le moins abstraite, on parvient avec « Sequoia
» à se faire une idée de ce
à quoi cela peut ressembler …
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