Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 14 décembre 2016
Lightin’ up
(Autoproduction
– 2016)
Durée
61’53 – 12 Titres
http://daddymt.wixsite.com/home
Ne vous fiez pas à leur son si particulier, ces quatre
phénomènes ne viennent pas de Chicago mais bel et
bien de chez nous et deux ans après un premier album qui
leur avait ouvert de belles portes, Daddy MT & The Matches
confirment avec un second opus encore plus typé et encore
plus brillant, ce qui n’est pas peu dire ! Soufflant depuis
l’Isère une musique qui a le doux parfum de celle
de la Windy City, Daddy MT au chant et aux guitares, Christophe
Oliveres aux guitares, Olivier Lombardi à la basse et
Nicolas Ammollo à la batterie ne sont pas tombés
de la dernière pluie et après quelques belles
prestations données sur les plus belles planches de France
mais aussi du Québec, c’est une musique pleine de
maitrise et de richesse que le quartet nous envoie, une musique faite
exclusivement de pièces originales dans lesquelles Mathieu
Tessier aka Daddy MT met beaucoup de ses sentiments, de son
vécu et de ses expériences. Un poil
autobiographique mais sans trop donner de détails en
pâture à l’assistance, «
Lightin’ Up » nous emmène sans la
moindre hésitation du côté
d’un répertoire inspiré des trois King
mais aussi d’Albert Collins, de Muddy Waters ou encore de
Magic Slim et le fait carrément bien, tirant des riffs
d’une rare ingéniosité et usant
toujours à bon escient des breaks et autres effets de manche
qui suffisent souvent à faire d’un simple morceau
un véritable chef d’œuvre. Avec ses
rythmiques qui avancent droit devant elles sans trop se poser de
questions et ses licks de guitares tirés à quatre
épingles auxquels on peut ajouter une voix parfaitement dans
le ton, Daddy MT & The Matches nous envoie là un des
très bons albums appelés à rythmer le
début de l’année à venir,
une de ces rondelles qui mettent directement le feu avec des
brûlots comme « Daddy Before Anything Else
», « How Can I Thank You Babe »,
« I’ll Never Get That Chance » ou encore
« You’re My Man » sur lequel Magicmarl
alias Marlène Tessier s’offre non seulement le
chant mais aussi un solo de guitare ! Si le groupe a
définitivement atteint le stade de la maturité,
il lui reste désormais à le faire savoir en
tournant encore et encore mais nul doute qu’avec une telle
carte de visite, les portes ne tarderont pas à
s’ouvrir en grand pour ceux qui font désormais
partie de l’élite du blues hexagonal !
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