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THE ADELIANS à PENICHE LE FLOW (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
lundi, 05 décembre 2016
 

THE ADELIANS
PENICHE LE FLOW – PARIS (75)
Le 26 octobre 2016

https://www.facebook.com/Ruthandtheadelians/

Remerciements à Roger de Base Productions

Le label Q-Sounds Recording fondé à Saint-Denis en 2009 sous l’impulsion de Chris Thomas, Ludovic Bors et Antoine Demantké, est toute proportion gardée le pendant français d'écuries américaines comme DapTone Records de Brooklyn, où musiciens, djs, diggers et fans de soul créent un label afin de pouvoir sortir des disques correspondant à leurs aspirations musicales, et ici en l' occurrence selon un schéma bien connu dans la soul américaine des années 60, avec un groupe maison capable de produire et jouer le répertoire des différentes voix du label. A cette organisation s'ajoute un mode de production analogique sur bande privilégiant la prise live avec un son brut, afin de faire naitre de cette émulation sa véritable identité. Le matériel utilisé (amplis, instruments) est en tout point similaire à celui des riches heures de la Tamla Motown ou de Stax.

C’est ainsi que s’est constitué le Radek Azul Band, chainon du label que l’on retrouve derrière les voix de la Française Carmen Andria, de la Britannique Rebecca Dry, ou plus récemment de Little Clara ou de Charlène qui se fit remarquer en première partie de la tournée Saundra Williams et Starr Duncan. Le quintet des Adelians est donc composé de la section rythmique du Radek Azul Band, basse et claviers auxquels se rajoutent les batteurs et guitaristes des Chacals, Kevin Leroux et Stéphane Gabal, et surtout la superbe chanteuse et nouvelle égérie, Florence Pitard , et qui du haut de ses vingt ans ne laisse personne indifférent.

Autant vous prévenir de suite, je ne serais pas forcément objectif sur ce report tant mon cœur s'est (encore une fois) arrêté net puis s'est emballé rapidement quand cette jolie panthère a investi les planches du Flow et a littéralement captivé mes mirettes. Une créature au visage angélique mais aux déhanchements sans équivoque, déconseillé aux tachycardes.
C’est incroyablement vivant. Florence a la voix de velours d'une Diana Ross, franche et haute, et tout dans ses attitudes est calculé : dans ses pas de danse chaloupés, comme dans sa présence sur scène qui emplit littéralement l'espace, son rapport au public quelle aguiche et scrute dans les yeux avec cette moue de gamine impatiente. Elle veut avec cet absolu désir qu'on la remarque, et pose de façon théâtrale. Elle n'a pas à faire beaucoup d'efforts d'ailleurs.

Musicalement somme tout assez classique, mais frappé à coups de notes bien senties par un combo aguerri, Les Adelians savent que la soul n'accroche que quand elle est sauvage et rugueuse, intense et sensuelle, et ce n'est pas la jeune soul sister Florence qui le démentira. Quelque part aux frontières du funk et du rhythm'n’blues avec des morceaux taillés pour la piste de danse comme le fougueux « Naïve » au refrain pop acidulé, « It's Too Late » digne héritier des années « Supremes », ou encore une réécriture bien sympathique et façon sixties du « Stay » de Rihanna avec une technique sans faille pour mettre de la fièvre dans du mièvre d'origine : chœurs, cuivres et orgue Hammond.

Alors aguichez votre curiosité et n' hésitez pas à découvrir ces artistes labellisés Q-Sounds qui prouvent à eux seuls qu'il n' y a pas tant de monochromie musicale dans l' hexagone qu'on veut bien nous le faire croire.

Fred Hamelin – novembre