Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 05 décembre 2016
Sous mon chapeau
(Crocodile Productions
– 2014)
Durée
61’44 – 15 Titres
http://www.frasiak.com
Il s’est inventé un style en écoutant
autant François Béranger et Léo
Ferré que Bruce Springsteen et Neil Young et
forcément, il a fini par devenir ce que l’on
appelle chez nous un bel et grand auteur-compositeur, un songwriter de
l’autre côté de
l’océan. Alors forcément, à
force de prix remportés lors des concours et tremplins mais
aussi de plus de six centaines de concerts données avec des
premières parties pour Bashung, Thiéfaine, Fugain
et Sanseverino mais aussi pour Paul Personne, Les Wampas ou Pierre
Perret, il n’y a rien de très étonnant
à voir Eric Frasiak revenir vers nous avec un
septième album enregistré avec une quinzaine de
musiciens, un ouvrage où il s’offre un duo avec
Jérémie Bossonne et où il reprend
comme à son habitude un titre de Ferré,
« La solitude », mais en le présentant
de manière originale. Une guitare ou un piano, une voix qui
marque avec un ton simple mais digne, un timbre que lui envient
même les plus grands chansonniers
d’aujourd’hui, des mélodies
recherchées qui flirtent avec les folk songs mais aussi avec
les pop songs, Frasiak ne s’embarrasse pas de fausses
considérations quand il est question de proposer des titres
capables d’être à la fois riches et
forts, tendres ou plus saignants … Dans le grand ballet de
« Sous mon chapeau », l’artiste nous sort
le grand jeu et nous offre des chansons dans lesquelles il se fait
parfois rebelle mais aussi très souvent crooner, des
chansons à vivre et des chansons à rire, des
chansons à hurler et d’autres à
murmurer, des chansons comme « Migrant » et
« Colonie », comme « Espèce de
cons » et « C’est beau Noël
», comme « 44 Tonnes » ou « Une
ville de l’Est » … On y croise un
accordéon et une clarinette, un violon ou un orgue mais plus
que chacun des petits détails, c’est
l’ensemble qui marque l’auditeur en le touchant
droit au cœur, tant et si bien qu’il finit
forcément par succomber à l’appel
d’un baladin droit dans ses bottes, un troubadour des temps
modernes qui donne sans compter et qui vit tellement fort sa
musique que l’on est à chaque fois ému,
mais aussi conquis. A retrouver sur la route en solo, en duo, en trio
ou encore en groupe …
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