Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 04 décembre 2016
Surprise
(Autoproduction
– 2016)
Durée
31’57 – 7 Titres
http://www.pailhes.com
Il a démarré sa carrière artistique
à Paris en créant le groupe Black Radish en 1992
et a contribué aux belles heures des clubs underground de la
capitale avec cette formation mais aussi avec un trio aux accents
jungle rock avant de partir pour Marseille où il chante
désormais au sein d’Aeroflot mais aussi sous son
propre nom … Après un premier album paru en 2014,
Lo Pailhes a donné nombre de concerts, que ce soit en solo
ou en formation plus étoffée, et c’est
tout naturellement que l’on a pu le retrouver dès
l’été dernier dans les bacs mais aussi
sur les plateformes de téléchargement avec ce
nouvel effort dans lequel il cultive la chanson rock à sa
manière, passant du Français à
l’Anglais et offrant un style
parlé-chanté qui fait penser en vrac à
Lou Reed, à Bashung, à Thiéfaine ou
même à Gainsbourg. Une Gibson ES335 pour le
côté chaud et riche du son électrique,
une Takamine pour le grain des cordes en acoustique et un indispensable
SM58 pour la voix, Lo Pailhes a choisi d’aller droit
à l’essentiel et s’il s’est
fait accompagner par Marco Deruta à la basse et Jules
Pelletier à la batterie pour l’enregistrement de
« Surprise », c’est en
général avec une pédale de samples
qu’il se produit à la ville, transcrivant
à sa manière des titres empreints
d’urgence et de sensibilité, des chansons graves
et des chansons osées, des chansons fortes et des chansons
tendres … Chacun à leur manière, des
titres comme « Quasimodo », « Du temps au
musée », « Un tableau bizarre
» ou encore « Corner » installent un
climat, une ambiance, brossent les contours d’une toile que
l’artiste, habile dessinateur dans la vie, invite cette fois
l’auditeur à imaginer lui-même et
à remplir à sa façon. Si
l’on ne parlera pas encore tout à fait de musique
interactive, on pourra toutefois saluer le grand travail
d’ouverture qui est fait vers les autres, un travail qui
permet à l’individu lambda de
s’approprier pleinement l’œuvre pour
l’interpréter comme bon lui semble. Une belle
découverte à ne surtout pas manquer
!
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