Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 03 décembre 2016
Soul talking butt shaking
music
(Autoproduction
– 2016)
Durée
27’07 – 7 Titres
http://www.leonnewars.com
Si vous faites une recherche en généalogie pour
retrouver les origines de cet individu fort sympathique
qu’est Leon Newars, c’est forcément du
côté de New Orleans qu’il vous faudra
aller fouiller puisque son nom n’est autre qu’un
anagramme de celui de la ville dans laquelle il a passé deux
ans et où il a été touché
par la grâce, comprenant du même coup que la
recette du blues dont il est amateur depuis des lustres se devait
d’être arrangée en prenant soin
d’y incorporer tous les genres qui en ont
été issus au fil du temps. Véritable
melting pot de musiques afro-américaines donc, «
Soul Talking Butt Shaking Music » offre ainsi à
Leon Newars l’alibi idéal pour mettre du boogie,
de la soul, du jazz, du funk et même du hip hop dans son
blues et si le claviériste et chanteur est un homme
à la peau claire, il n’en reste pas moins le
vecteur d’une musique qui respecte et honore les musiques
noires, et de la plus belle des façons s’il vous
plait. Accompagné de Vincent Imola aux guitares, Jonathan
Joubert à la basse, Guillaume Pailhere à la
batterie, Franck Bougier à la trompette et au trombone et
Guillaune Sene aux saxophones, Leon Newars nous sert un gumbo
particulièrement relevé, un jambalaya de blues
dans lequel les riffs sont plus efficaces les uns que les autres et
où les harmonies vocales sont particulièrement
bien pensées pour faire de titres comme « Know
Better », « Hurricane », «
Burnt Toasts And Black Coffee » et autres
« « Bunch Of Lies » de
véritables moments de bonheur que l’on consomme du
matin au soir avec toujours le même plaisir. Parvenir
à retranscrire l’atmosphère de Big Easy
tout en se la réappropriant et en lui apportant sa propre
vision de l’évolution naturelle de sa musique,
voilà un pari qui à la base pouvait semblait un
peu risqué mais qui a été
relevé avec brio et talent par un artiste tellement
généreux que l’on ne peut que
répondre présent à son invitation.
Oubliez tout ce que vous avez entendu jusqu’alors sur le
vaudou et sur les mojos, remettez une pincée
d’épices dans la platine et goinfrez-vous sans
aucune retenue de ce « Soul Talking Butt Shaking Music
», vous ne le regretterez pas !
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