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SKYE & ROSS à L'ELYSEE MONTMARTRE (75)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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mardi, 29 novembre 2016
SKYE
& ROSS
L’ELYSEE
MONTMARTRE – PARIS (75)
Le 20 octobre 2016
http://www.skyeross.uk/
Remerciements à Sabrina de Veryshow / Verycords
Avant tout, ce fut un plaisir non dissimulé que de
redécouvrir un Elysée Montmartre, magnifique, tel
phoenix qui renait de ses cendres. Depuis plus de deux
siècles, cet édifice a joué plus d'un
rôle dans le quartier de Montmartre : salle de bal, de danse,
tribune politique, ring de boxe et scène musicale et
alternative avant de succomber à un incendie en 2011 ... Ce
riche passé n'a pas laissé indifférent
les nouveaux maîtres des lieux, propriétaires du
Trianon, et les travaux ont restitué avec
fidélité une salle dans son style
néo-classique, entre Second Empire et Art Nouveau des
années 30. C'était une gageure et finalement,
c'est superbement réalisé.
Après deux premières parties qui ont
joué le jeu sans trop faire frémir le public,
Joolsy et ses folk songs et la Suédoise Nina Johansson pour
une pop electronica aux accents nordiques, c'est un show nostalgique
des nineties qui se mettra doucement en place, un trip-hop flamboyant
aujourd'hui moribond , emmené par les deux leaders de
Morcheeba, le guitariste Ross Godfrey et surtout la superbe Shirley
Klarisse Yanovive Edwards. Skye pour les intimes, est toujours aussi
pimpante et iconique, lumineuse dans sa robe à paillettes ou
dans ses pas de danse lents et
éthérés. Le public, certes
parsemé, comme nous photographes, ne s'y trompera pas et
n'aura d'yeux que pour la belle. Et c'est d'ailleurs et certainement
aussi l'une des plus belles voix de la pop and soul anglaise,
reconnaissable entre toutes.
Le trip-hop, ce blues électronique initié par
Tricky ou Massive Attack, a très vite fini par tourner en
rond, pris dans un maelström l'attirant vers des
contrées de plus en plus noires. Les Morcheeba, apparus un
peu plus tard, ont tenté de définir une autre
voie, moins crispée, décontractée et
respirant un peu plus de fraîcheur. Et sur scène,
cela se ressent énormément : envolées
atmosphériques, chants hauts aux mélodies
enjouées, riffs de guitares saupoudrés avec
parcimonie, basse clairement rehaussée au phrasé
cool, et une chanteuse, tout sourire, qui aime assurément la
scène et prend plaisir à communiquer sa joie de
vivre à un public sous le charme.
D'ailleurs est-ce bien un side project que ce Skye & Ross
sortant un album solo éponyme ou une continuité
flagrante des Morcheeba ? Le concert ressemblait plus à un
Jubilé : sur plus d'une quinzaine de morceaux
joués ce soir-là, un bon deux tiers
étaient des tubes issus de leur carrière
prolifique au sein de leur précédant combo, dont
bien sûr les immanquables titres « Trigger Hippie
» et « Rome Wasn't Built In A Day ». A
noter également, deux reprises, de Bowie d'une part avec un
« Let's Dance » lent et jouissif, et une incursion
jazzy chez Billie Holiday avec « God Bless The Child
». « Light of Gold », titre phare
tiré de leur album, est un condensé de la
maturité qui émane bienheureusement
d’une carrière de plus de 20 ans.
En bref, une set list pour finir le sourire aux lèvres, des
refrains plein la tête, le tout sous un éclairage
de circonstance mettant en valeur la beauté de notre jolie
interprète dont la présence et le charisme ne
laisse personne indifférent. Entre blues et downtempo soul,
vivre un concert de Morcheeba, enfin excusez, de Skye & Ross
désormais, est toujours une expérience
ensorcelante. Espérons qu'ils continuent sur leur
lancée !
Fred Hamelin –
novembre 2016
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