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ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD à CLEON (76) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 26 novembre 2016
 

BO WEAVIL BAND – ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD
FESTIVAL BLUES DE TRAVERSE
LA TRAVERSE – CLEON (76)
Le 24 novembre 2016

https://www.facebook.com/BoWeavil.Music/
http://www.royalsouthernbrotherhood.com/
http://www.latraverse.org/

C’est encore une soirée exceptionnelle qui nous attend à La Traverse puisque ce soir, la salle normande nous offre une double programmation que l’on pourrait aussi bien lire dans un sens que dans l’autre puisque les deux groupes ont la stature d’une tête d’affiche. En effet, Cléon accueille aujourd’hui d’une part une formation qui a fait se rencontrer la Loire et la Seine puisque Bo Weavil est accompagné entre autres de quelques ex-Spoonful devenus depuis membres de Malted Milk et de l’autre un all stars band étasunien emmené par Cyril Neville, Royal Southern Brotherhood. Autant dire que si La Traverse est restée dans sa petite configuration, elle n’en est pas moins remontée à bloc et prête à vivre pleinement ce qui s’annonce comme une messe des musiques afro-américaines !

C’est donc Bo Weavil dans sa formule en sextet qui va se charger de planter les premières banderilles et c’est emmené par un Matt Fromont des grands soirs, aussi brillant au chant qu’à la guitare, que le combo va nous envoyer sans se faire prier une mixture homogène et énergisante dans laquelle se chevauchent de grandes parts de blues avec du groove, du rock, des rythmes funkys et des accents psychédéliques du plus bel effet. Porté par la rythmique solide d’Igor Pichon à la basse et  Gilles Delagrange à la batterie, baigné de la guitare de Bastien Alzuria et des claviers de Nicolas Mary et saupoudré des percussions d’Yvan Tamayo, il a fière allure le Bo Weavil Blues Band et si on le cherche un peu au début au milieu de la fumée, nulle doute que les caméras qui immortalisent la soirée auront définitivement réussi à le trouver !

A force de beaucoup de charisme, d’un dialogue qui s’installe peu à peu entre la scène et l’assistance et surtout d’une véritable énergie convaincante, Matt et consorts auront vite fait de construire un début de soirée des plus prometteurs et à faire monter de quelques degrés la température d’une salle  où chaque concert est une nouvelle aventure. Le public, essentiellement composé d’habitués pour ne pas dire de connaisseurs, en a vu d’autres et ne se laisse pas piéger et pour espérer remporter la partie, chaque groupe se doit de mettre tout son cœur et toutes ses tripes dans la balance. On n’en doutait pas une seule seconde, mais il faut bien remarquer que Bo Weavil s’en est sorti haut la main !     

Le temps de remodeler le plateau et voilà déjà que Royal Southern Brotherhood investit la scène, sans même attendre que l’on présente le groupe … S’il y a eu quelques changement de line up depuis notre dernière rencontre, on est bien évidemment aussi content de retrouver Cyril Neville au chant et aux percussions, Bart Walker aux guitares et Yonrico Scott à la batterie que de découvrir quelques nouvelles pointures comme Tyrone Vaughan et Darrell Phillips qui ont la lourde tâche de faire oublier respectivement Devon Allman à la guitare et Charlie Wooton à la basse. Forts de leurs arguments, les deux « nouveaux » n’auront pas le moindre mal à remporter l’adhésion d’un public qui sait apprécier leur valeur artistique et leur bonne humeur. Deux artificiers de grand talent, trois voix qui se complètent et une section rythmique pleine de charisme et de charme … que peut-on décemment demander de plus ?

En deux petites heures de concert, Royal Southern Brotherhood va nous proposer non pas le grand tour des musiques du Sud des Etats Unis mais bel et bien un concentré assez homogène de blues et de funk dans lequel on sent forcément poindre quelques racines venues de New Orleans. Et il faut bien reconnaitre que ça marche puisque c’est une salle conquise par un répertoire pioché dans celui du groupe mais aussi dans ceux des trois chanteurs qui va littéralement chavirer, se mettant à danser sur les parties les plus funky où se lançant dans des démonstrations d’air guitar lorsque Bart Walker et Tyrone Vaughan laissent leur naturel de guitar hero reprendre ses droits ! Du bonheur comme s’il tombait du ciel, c’est une assistance sous le charme, comblée et totalement rassasiée qui en redemandera quand même un peu avant de prendre congé d’un groupe qui a pris autant de plaisir que le public …     

Un petit coup de « Yellow Moon » des Neville Brothers, mais à la sauce Royal Southern Brotherhood, et encore un dernier titre pour se dire au-revoir et c’est très vite dans le hall que l’on retrouvera des musiciens comme toujours très disponibles pour signer des autographes et pour serrer quelques mains mais aussi pour s’entretenir avec leurs fans, quitte à parfois y passer un peu plus de temps que prévu. Si les soirées sont généralement très bonnes à La Traverse, celle-là était tout particulièrement réussie et laisse augurer d’un final très réjouissant pour cette cuvée 2016 du Blues d’Automne !

Fred Delforge – novembre 2016