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TEN YEARS AFTER à GUYANCOURT (78) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
jeudi, 24 novembre 2016
 

TEN YEARS AFTER
LA BATTERIE – GUYANCOURT (78)
Le 19 octobre 2016

http://ten-years-after.co.uk/

Remerciements à Carine Adam et à la Batterie

Faut-il encore présenter Ten Years After ? Certainement à la jeune génération qui n'a pas connu la déferlante British Blues du milieu des sixties et les années Flower Power, car Ten Years After reste un des rares groupes toujours en activité à avoir joué au festival de Woodstock en 1969 – enfin, surtout les deux rescapés, Chick Churchill au claviers et Ric Lee (sans lien de parenté avec le défunt Alvin), derrière sa batterie. En 1964, se rencontrent deux rares personnalités : un guitariste charismatique, Alvin Lee, et un touche à tout, multiinstrumentiste, Leo Lyons, qui officiera essentiellement à la basse. Rejoints par les deux cités plus haut, et jouant dans les clubs londoniens des classiques du répertoire rock et blues, ils prendront définitivement le nom des Ten Years After en 1967, pour marquer le dixième anniversaire de la naissance du rock'n'roll.

En très peu de temps, ils deviennent l'une des signatures importantes de Decca Records et l'une des figures incontournables de la British Invasion au côté de Mayall, Burdon et autres Alexis Korner. Des singles mondialement connus et repris par leur pairs comme « I'm Going Home », « Hear Me Calling » ou encore « Love Like A Man », et des albums qu'on placera tous successivement au panthéon du blues-rock, et pour ne citer qu'eux : « Ssssh », « A Space in Time », « Criklewood Green » et l’indispensable « Watt ». Avec la mort d'Alvin Lee en 2013, qui s'était séparé du groupe bien avant, et la retraite bien méritée de Lyons, le groupe vivote un temps avant de s'adjoindre les services du grand bassiste Colin Hodgkinson du Spencer Davis Group (entre autres) et du jeune Marcus Bonfanti qui reprend le flambeau côté voix et cordes.

Et c'est dans une Batterie finalement archi bondée, le public ne s'y est pas trompé, qu'on les retrouve ce soir-là, pour une jam de folie, alternant quelques rares morceaux récents mais surtout nous faisant vibrer grâce à leur foultitude de tubes aux refrains mémorables. Bonfanti est un très bon choix et il est étonnant comme il assure avec brio la relève d'Alvin Lee, tant grâce à une voix chaude et prenante, tant dans son jeu de guitare, fin et relevé. Surtout qu'il n'est pas avare de riffs assassins et de soli implacables allant jusqu'à réécrire brillamment ceux d'Alvin, parce qu'il n'est en aucun cas question de mimétisme mais plutôt de continuité dans l'esprit même du groupe.

Ten Years After sort tout l'arsenal pour s'accaparer les esprits et contenter les fans : matière, énergie et technique sans faille d'une rythmique extraordinairement bien rodée, et enchainements dévastateurs au clavier façon Moog et Hammond d'un Churchill très en forme, s''exprimant dans la pertinence et la justesse.

Ten Years After même à l'apogée du groupe a su étonnamment rester simple et modeste : pas de lyrisme théâtral gonflant, ni de prétentions artistiques pompeuses. Juste de la très bonne musique, ouverte, libre. De très bons artisans comme on devrait en entendre plus souvent, vivant réellement leur musique, et leur savoir-faire et leur alchimie de groupe les rend absolument intouchable désormais.
 
Fred Hamelin – novembre 2016