Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 26 novembre 2016
Loin l’ouest
(Amstar Prod –
Inouïes Distribution – 2016)
Durée
40’57 – 13 Titres
http://www.fahro.fr
Il se promène sous son propre nom depuis une quinzaine
d’années mais avait fait auparavant ses
premières armes au sein de divers groupes de rock, voire
même plus si affinités, le revoilà
aujourd’hui avec un projet western pop, un duo dans lequel le
chanteur et multi-instrumentiste Romain Lateltin est
accompagné d’un nouvel alter-ego,
Théophile Ardy, qui tient pour sa part la guitare mais
partage aussi le micro. Une cinquantaine de dates pour se faire les
jambes et voilà Fahro qui débarque dans les bacs
avec un premier album bien décidé à
battre les cartes et à refaire la donne en imposant son
style et sa manière de faire. Des mélodies
lunaires avec d’un côté un totem, le
cactus « Saguaro », et de l’autre un
héros, « Discowboy », les deux
étant naturellement incités à se
rejoindre, à se retrouver et pourquoi pas à
donner naissance à une musique qui emprunte autant
à Noir Désir et aux Innocents
qu’à Depeche Mode et aux Cure. Quelques effets de
manche et beaucoup d’inspiration plus tard, on
découvre «Loin l’ouest », un
ouvrage à la fois ambitieux et opportuniste qui pioche dans
la chanson rock et dans la chanson folk tout en imposant un groove
d’une régularité impressionnante et des
textes bien pensés dans lesquels on sent poindre une
sensibilité de tous les instants, Fahro
s’efforçant de donner le meilleur de
lui-même avec des morceaux comme « Le souffle du
silence », « En attendant la mer »,
« Ton heure » ou encore « OK Choral
». Un travail poussé sur les harmonies, des
arrangements qui ne laissent rien au hasard, Fahro a mis les petits
plats dans les grands pour marquer son arrivée dans les
platines et c’est en prenant congé de nous
à la manière de Lucky Luke, avec un «
Pauvre seul cowboy » mais aussi avec une description en voix
off du « Cactus Saguaro », que le duo referme
là la première page d’un livre qui ne
demande qu’à être
complété par la suite. C’est tout le
mal qu’on peut lui souhaiter !
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