Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 23 novembre 2016
Playground
(Brojar Music –
2016)
Durée
45’58 – 12 Titres
http://www.julienbrunetaud.com/
Il s’est fait connaitre en jouant les sidemen de luxe pour de
grands artistes comme Chuck Berry, BB King ou encore Joe Louis Walker
mais aussi en se produisant sous le nom de JB Boogie, et ce
n’est pas sans raison que le pianiste Julien Brunetaud
deviendra une des références nationales et
internationales, s’adjugeant même le premier
accessit lors de l’International Blues Challenge de Memphis
en 2006. Habitué des scènes où il
délivre à chaque fois des prestations
survoltées, c’est dans un format un peu
spécial que l’artiste revient
aujourd’hui avec « Playground », son
nouvel album pour lequel il succombe à un
véritable format de groupe, tenant le piano mais aussi
l’orgue, partageant les voix avec Zoe Dadson,
Céline Languedoc et Faby Medina et confiant la basse
à Olivier Smith, la batterie à Romain Joutard, la
trompette à Alexis Bourguignon et le saxophone à
Sylvain Fétis. Exit le piano purement boogie,
c’est en papillonnant dans un répertoire plus
groovy sans pour autant renoncer à ses premières
amours que Julien Brunetaud revisite avec l’art mais aussi la
manière les classiques de Randy Newman, Abbey Lincoln,
Stevie Wonder et autres Professor Longhair, y ajoutant pas moins de
cinq compositions personnelles et enfin trois relectures de
traditionnels, « Down By The Riverside »,
« Silent Night » et « When The Saints
». Bien à son aise dans un nouveau costume qui
semble taillé sur mesure pour lui, le pianiste se la joue
crooner plus souvent qu’à son tour et ajoute
quelques cordes de plus à son arc en allant
s’essayer au gospel, au rhythm’n’blues,
à la soul voire même à la demande au
swing et au jazz de New Orleans, des domaines pour lesquels il montre
bien plus que de simples aptitudes et où il est au moins
aussi brillant et séduisant que quand il évolue
dans le boogie, son domaine historique de prédilection.
Quelque peu surprenant à la première
écoute, « Playground » nous annonce en
grande pompe l’avènement d’un autre
Julien Brunetaud, un pianiste toujours aussi resplendissant de talent
mais avec cette fois un spectre musical particulièrement
élargi. Posez une oreille sur « Mardi Gras In New
Orleans » et vous en serez définitivement
convaincu. A découvrir de toute urgence donc !
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