Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 12 novembre 2016
Fatals Picards Country
Club
(Verycords –
Warner – 2016)
Durée
51’57 – 17 Titres
http://www.fatalspicards.com
Ils conjuguent avec un réel talent un amour pour le rock et
une passion pour l’humour mais s’efforcent de le
faire avec un certain sens du sérieux, même si
ça ne s’entend pas forcément du premier
coup … Trublions de la scène nationale, Les
Fatals Picards ne sont jamais à un tour pendable
près et c’est sans jamais hésiter
à se brouiller avec les grands de la
variété voire même à aller
se produire au Concours de l’Eurovision que Paul
Léger au chant, Jean-Marc Sauvagnargues à la
batterie et au chant, Laurent Honel et Yves Giraud aux guitares,
basses, banjos et autres instruments à cordes reviennent
encore et toujours avec derrière eux leur
cortèges d’invités mais aussi et
surtout leur lot nourri de chansons qui papillonnent entre la pop
à bon marché, le rock pur et dur et la chanson
à textes. Des douzièmes degrés en
veux-tu en voilà, « Fatals Picards Country Club
» n’en manque pas le moins du monde et
c’est en en donnant à chacun pour son grade que le
quartet le plus déluré de la scène
française appréhende ce huitième album
studio avec « A la vie, à l’Armor
», une ode au vitriol très vite suivie par
d’autres comme « Le Chanteur de
variété », « Tais-toi et
creuse », « Fils de P. », « Le
magnet du Jura » ou encore « Le Reich des Licornes
». On soulignera bien évidemment la version
dopée aux amphétamines de «
L’amour à la plage » qui n’en
finira plus de faire headbanguer les fans lors des prochaines sorties
en live mais aussi les divers interludes bourrés de
grincements de dents, de gags et autres craqueries, le tout contribuant
à la grandeur d’un album qui, comme à
chaque fois avec Les Fatals Picards, part dans tous les sens sans
parfois même savoir où il veut en venir et
évoque avec le même détachement le con
qui se promène avec un drapeau breton, les travailleurs du
chantier de la Coupe du Monde au Qatar, le fils de Vladimir Poutine, la
beauté de ta femme qui danse, les stands de chamboule-tout,
le bon usage d’un défibrillateur, j’en
passe et des meilleurs. Ils énervent les uns et
séduisent les autres sans jamais laisser personne
indifférent et c’est aussi un peu pour
ça qu’on les aime Les Fatals Picards …
Déjà dans les bacs !
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