Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 10 novembre 2016
Phoenix
(Autoproduction
– 2016)
Durée
47’21 – 12 Titres
https://www.facebook.com/bandcrisluna
Biberonné au rock anglo-saxon des années 60 et
70, Cris Luna fait partie de ces artistes qui se sont faits
eux-mêmes, en pratiquant leur musique au sein des groupes de
collège puis petit à petit dans des formations de
plus en plus évoluées. Arrivé au chant
et à la guitare presque par hasard alors qu’il
n’avait que 12 ans, le gamin se laissera influencer par la
déferlante hard et heavy débarquée par
l’Atlantique mais aussi par la Manche et créera
son premier band sur les bancs du lycée, accumulant les
maquettes et les concerts jusqu’à ce que Mathieu,
son acolyte de l’époque, disparaisse, scellant du
même coup la fin de l’aventure. Rangé
des amplis pour un temps, Cris Luna reprendra naturellement les armes
en 2010 pour finalement accoucher d’une première
galette en 2012 puis d’une seconde en 2014.
Accompagné de Nicolas Fageot à la basse et de
Benoit Cazzulini à la batterie, Cris nous
présente cet automne une troisième tartine
qu’il s’en ira porter à la
scène avec le soutien des guitares de Florent Latarche, un
troisième effort avec lequel il renait
définitivement de ses cendres en nous proposant une musique
qui bouscule le garage rock en lui insufflant une dose
insupportablement indécente de prog, de punk et de post
rock. A la croisée des chemins entre Nine Inch Nails et les
Stooges mais aussi entre le Floyd et les Smashing Pumpkins, Cris Luna
envoie la purée sans aucune
arrière-pensée et nous assène une
grosse baffe sonore à laquelle il ne manque absolument rien,
ni les guitares tranchantes au possible, ni les rythmiques pesantes
à souhait, ni même le chant
déversé avec une hargne certaine et
même quelques belles brassées d’explicit
lyrics pour mieux arrondir les angles. Littéralement
scotché à la platine, « Phoenix
» n’en finit plus de nous abreuver de bombes
hautement dévastatrices dans le genre de « Bloody
Fangs », « Love And Hate », «
Heavy Metal Kid », « Lords Of Luna » et
autres « Fuck Me I’m A Banker » sans
jamais laisser retomber la pression, remportant à chaque
fois le combat par KO à la fin de douze rounds
d’une efficacité impressionnante. Qu’on
ne vienne pas nous dire après ça que la France
n’a pas de vrais groupes de rock !
|