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GOVRACHE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 09 novembre 2016
 

Merde chui prof !
(Rue Stendhal – 2016)  
Durée 33’24 – 11 Titres

http://govrache.fr/
                
Depuis son premier EP paru en 2013, Govrache a remporté le Prix Georges Moustaki récompensant l’artiste autoproduit de l’année en 2014 et partagé les scènes avec Sanseverino, Eiffel, Sergent Garcia, Karpatt en tant d’autres encore … Accompagné d’Adrien à la contrebasse et d’Antoine au violon, ce roi de la chanson à textes à la langue et à la guitare bien pendues a donné plus de deux centaines de concerts depuis 2011, reportant divers tremplins et se produisant du Festi’Val de Marne jusqu’au Printemps des Poètes avant de revenir avec un premier album, un vrai, un gros, un pur et dur … Rempli de chansons pleines de bonne humeur, de tranches de vie, de seconds degrés et d’humour, « Merde Chui Prof ! » nous emmène dans un univers fantasque qui se teinte d’espoir et de désespoir mais avec toujours la note positive et le ton qui va bien, Govrache évoquant avec toujours le même détachement les hommes qui s’ennuient en attendant leurs femmes pendant « Les Soldes », les collègues déprimants qui vous accueillent en début de semaine en vous disant que ça va « Comme un lundi », les profs qui finissent parfois par regretter d’avoir choisi ce métier, les vieux qui regardent avec une pointe de nostalgie leurs enfants repartir de leur visite dominicale dans leurs « Fauteuils à bascule », les parents qui font les courses de « Fournitures » pour la rentrée des classes ou encore les maitres qui accompagnent leurs animaux le matin faire leurs besoins et qui partagent avec eux la même « Vie de chien » … C’est à la fois frais, tendre et pathétique mais Govrache l’assume et mieux encore se fait un malin plaisir à en jouer à chaque instant, s’amusant à surprendre, à brusquer et à émouvoir, parfois dans le même titre d’ailleurs, et refermant son album avec un poème plein de sensibilité, « Ma femme », qui décrit en slam et à la mode Govrache tout ce que l’artiste a de bons sentiments à son égard. Un détour par « L’orage » de Georges Brassens en cours de route et voilà un premier album qui laisse augurer d’un avenir florissant pour un artiste auquel on s’attache rapidement.