Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 06 novembre 2016
Dhattūra
(Autoproduction
– 2016)
Durée
19’07 – 5 Titres
https://www.facebook.com/dhatturaofficial
Jusqu’où les groupes seront-ils capables
d’aller pour sortir des sentiers battus et se faire remarquer
? On finit par s’attendre à tout puisque de la
vielle à roue dans un groupe de metal jusqu’au
didgeridoo dans un combo trash, nombre de facéties en tous
genres se sont déjà portées
jusqu’à nos oreilles … Pour sa part,
Dhattūra a fait le pari de jouer du rock en se passant de guitares mais
en les remplaçant par deux basses tenues respectivement par
Thibault et Jordan. Corinne au chant et Damien à la batterie
complètent le line up et c’est jouant une musique
qui flirte autant avec le rock 70’s qu’avec le
stoner que le quartet de Saumur nous en met plein la vue avec une
première rondelle entre Ep et démo.
Fidèle à son nom venu du sanskrit qui
désigne une plante à la fois belle mais
particulièrement toxique, Dhattūra associe la
sensualité vénéneuse d’une
voix féminine bien placée à des
schémas rythmiques somme toute assez conventionnels mais
revus et corrigés à sa propre manière
et nous envoie sans crier gare un tsunami de cinq titres qui risque
fort de se répandre sur la scène rock
française en moins de temps qu’il n’en
faut pour le dire. Avec des influences venues des quatre coins de la
planète rock et une expérience glanée
au sein des divers groupes auxquels ils ont collaboré, les
quatre complices ont de quoi placer la barre à une hauteur
plus que raisonnable et c’est sans faiblir et sans
fléchir qu’ils la franchissent avec des bombes
atomiques dans le genre de « Filthy Fifty »,
« Hard-Earned Money » et autres «
Narcissus », des titres bourrés de belles choses
et de détails particulièrement
travaillés. Etre original est une chose, avoir du talent en
est une autre, mais en ce qui concerne Dhattūra, le groupe à
les deux en magasin, et il ne demande plus qu’à le
prouver !
|