Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 03 novembre 2016
Night light
(Autoproduction
– 2016)
Durée
45’14 – 10 Titres
http://www.markcrissinger.com
Après avoir donné quinze centaines de concerts en
l’espace de deux décennies avec des formations
canadiennes comme Sweet Jones ou encore Caution Jam, le guitariste Mark
Crissinger est parti pour la Colombie Britannique en 2007 et a
commencé à s’y consacrer à
une carrière personnelle plus orientée vers le
blues que vers le rock qu’il jouait auparavant,
s’attachant dès lors à
s’inspirer des thèmes traditionnels du genre tout
en leur insufflant un certain modernisme au niveau de
l’écriture. Chanteur inspiré et
guitariste virtuose, c’est en compagnie de Dan Dube
aux claviers, Marty Howe à l’harmonica, Jay
Stevens à la basse et Bill Hicks à la batterie
que Crissinger a appréhendé ce
cinquième album personnel et c’est en invitant
quelques pointures de crû comme Pat Rush à la
guitare slide, Jerome Godboo à l’harmonica, Jeff
Heisholt à l’orgue et enfin Steve Hill
à la guitare qu’il est parvenu à offrir
une dizaine de pièces originales qui bousculent parfois un
peu les codes du blues, mais toujours pour en magnifier les structures.
Des chansons où il est question de sentiments comme
l’amour ou encore le manque, des couleurs qui nous entrainent
du côté du blues roots, du country-blues ou
même du ragtime et d’autres qui se parent
d’atours un peu plus typés rock, c’est
avec une certaine malice que « Night Light »
apporte de l’eau à un moulin blues qui tourne de
fort belle manière et qui n’hésite
jamais à sortir un peu du cadre pour être encore
plus intéressant. Inévitablement
attiré par des « Holding My Heart » et
« Poor Boy blues » qui mettent
instantanément dans l’ambiance, le chaland gardera
les sens en éveil tout au long de l’ouvrage et
suivra consciencieusement cette lumière bleue qui brille
dans la nuit et qui le conduira au gré des «
Defeated », « The Sunday Blues »,
« A Simple Truth » et « Wild Wind Fever
» non pas vers une fin annoncée mais bel et bien
vers un perpétuel recommencement puisque quand on y a
gouté, il est difficile de ne pas reprendre encore un peu de
cette musique que Mark Crissinger distille avec un réel
talent. A essayer d’urgence !
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