Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 27 octobre 2016
Hey là-bas !
(Autoproduction
– 2016)
Durée
40’38 – 11 Titres
https://www.reverbnation.com/thesoundoftheride
Projet parallèle de trois musiciens parmi les plus
capés de la scène nationale et internationale,
The Ride est né de la rencontre de trois voix, de deux
guitares et d’un harmonica et a tout de suite choisi
d’évoluer dans un registre acoustique
mâtiné de blues, de folk et de rock. Marco Cinelli
et Phil Fernandez aux cordes mais aussi Bako Mikaelian au souffle ont
ainsi trouvé leur fil conducteur et après une
première rondelle sur laquelle Philippe Poitevin
était aux harmos, c’est un nouvel album que nous
dévoile The Ride cet automne, un florilège de
neuf reprises prestigieuses revues et corrigées à
la sauce du trio mais aussi deux compos signées de la griffe
de Marco Cinelli pour la première, de Bako Mikaelian pour la
seconde. Oubliez toutes les reprises copie-carbone que vous aviez pu
entendre jusque-là, avec The Ride c’est gaz et eau
chaude à tous les étages et les trois
phénomènes ne se privent pas de briser les
chaines, de bousculer les codes et de trancher dans le vif quand il
s’agit d’aller dépoussiérer
l’œuvre de leurs prestigieux
aînés que sont Willie Dixon, Tony Joe White,
Prince, Robert Johnson ou encore JJ Cale et même Jimi Hendrix
! Avec un travail tout particulier apporté aux harmonies
vocales, « Hey là-bas ! » se fait
forcément remarquer, et dans le bon sens du terme en plus,
les instrumentations n’en devenant qu’encore plus
savoureuses, d’autant que Marco Cinelli
n’hésite pas une seule seconde quand il
s’agit de sortir un dobro voire même une 12-cordes.
On se promène ainsi en bonne compagnie le long du
Mississippi, sans avoir peur de glisser à
l’occasion du côté du Delta voire plus
loin encore, et on se prend un peu comme ils arrivent et sans trop se
poser de question des titres comme « I Ain’t Gonna
Be Your Monkey Man », « Kiss »,
« Come On In My Kitchen » et autres « Did
Somebody Make A Fool Out Of You ». Acoustique certes, mais
jamais mou de la jambe, l’album met un grand coup de pied
dans la fourmilière et ça fait un bien fou,
surtout que l’ami Bako se fend d’un titre en
Français en fin d’ouvrage, il preuve
s’il en fallait encore que les douze mesures et la langue de
Brassens ne sont pas incompatibles, surtout quand c’est fait
avec passion. Accrochez vos ceintures, le départ est
imminent !
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