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THE BLUE BUTTER POT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 25 octobre 2016
 

If the wind…
(Autoproduction – 2016)  
Durée 72’17 – 15 Titres

https://www.facebook.com/bluebutterpot              
 
C’est dans le Morbihan que ce duo atypique a vu le jour en 2013, revisitant au début à sa manière les grands standards mais s’attachant également bientôt à imaginer ses propres morceaux en s’appuyant sur un style dans lequel se bousculent la country et le rock mais aussi le blues et le folk, le tout joué à l’énergie et à l’envie ! Ray aux guitares et au chant et Oliv à la batterie ont ainsi formé The Blue Butter Pot et ont commencé à se promener dans un répertoire allant du folk délicatement ciselé jusqu’au garage rock bien tendu, de quoi mettre les sens d’un public assez large en éveil, à commencer par celui des Enfants de Morphée dont les deux musiciens sont issus mais aussi celui de Texaroma où Ray évoluait auparavant. Imaginé à l’origine pour une prestation one shot, le duo a immédiatement connu un réel succès et s’est retrouvé à enregistrer un premier EP rapidement épuisé puis finalement ce premier album qui l’a conduit à se produire dans des endroits réputés. Treize compositions plutôt bien ficelées pour deux reprises de Stevie Wonder et de Charley Patton, c’est en s’efforçant de faire le grand écart entre les genres et les couleurs que The Blue Butter Pot parvient à se démarquer du lot, proposant une musique aux saveurs proches de celles du Mississippi, mais jouée à la punk, sans trop se poser de question et en privilégiant à chaque instant le jeu plus que l’enjeu. Avec leur blues saignant tranché au plus proche de l’os mais aussi avec leurs compositions plus posées et plus subtiles, les deux complices mélangent très intelligemment un côté rural omniprésent à quelques réminiscences plus urbaines, sans pour autant laisser trop de place à une esthétique qui se plierait aux règles établies et aux conventions. Des compromis mais sans jamais de compromission, c’est tout ce que l’on peut trouver dans album qui sait se faire remarquer avec des titres comme « Hangman’s Nose », « Pass’Temps », « Hippie Girl » ou encore « Solar Gnawa » qui partent un peu dans tous les sens mais sans jamais se tromper de direction, et bien entendu avec une approche plus qu’inattendue de standards comme « Higher Ground » et « Death Come Creeping » qui fera frémir jusqu’au plus endurci des amateurs. Ça sent bon les juke joints de Bretagne mais aussi ceux du Delta du Mississippi, avec en prime ce petit côté luxueux mais pas bégueule des artistes qui se la jouent à la classe et au talent plutôt qu’à la frime … Des bluesmen de la plus belle des espèces en somme, pour un album qui ne paie peut-être pas de mine mais qui est digne des meilleurs !