Ecrit par Fred Delforge |
|
|
samedi, 22 octobre 2016
Texas blues voices
(Appaloosa Records
– IRD – 2016)
Durée
47’12 – 10 Titres
http://www.chickenmambo.com
Sans aucunement faire offense à une scène blues
transalpine de très grande qualité, on peut
affirmer sans la moindre hésitation que Fabrizio Poggi est
l’artiste italien qui fait rêver les amateurs du
genre jusqu’aux Etats Unis et ce n’est pas un
hasard si l’harmoniciste qui a collaboré avec les
plus belles pointures étasuniennes s’est
retrouvé nominé aux Blues Music Awards en 2014.
Jamais avare de belles choses sur ses enregistrements,
l’artiste a voulu tout particulièrement marquer le
coup pour son vingtième album et c’est en rendant
hommage aux plus belles voix du Texas qu’il en est
arrivé à se retrouver accompagné de
quelques monstres sacrés comme Ruthie Foster, Lavelle White,
Bobby Mack, Guy Forsyth, Shelley King, Mike Cross, Carolyn Wonderland,
W.C. Clark et enfin Mike Zito. Pourquoi le Texas plutôt que
le Mississippi ou Chicago, tout simplement parce que Fabrizio Poggi a
souhaité montrer sa reconnaissance à un
état où il réside une partie de
l’année mais aussi à un état
qui a donné au blues quelques pointures comme Stevie Ray
Vaughan, Blind Lemon Jefferson, Freddie King et autres Johnny Winter,
et enfin parce qu’il a réussi à y
trouver les complicités nécessaires pour que le
résultat soit à la hauteur de ses
précédents ouvrages. Soutenu par Bobby Mack aux
guitares, Cole El-Saleh au piano, Donnie Price à la basse et
Dony Wynn à la batterie, le projet laisse entrer
l’une après l’autre les
différentes voix sur des titres qui parfois leur
appartiennent et c’est brillamment habillés par le
jeu d’harmonica si bien pensé de Fabrizio Poggi
que les morceaux nous entrainent vers une musique qui sent bon le Deep
South en général et les odeurs venues
d’Austin en particulier puisque c’est au Wire
Recording Studio que l’effort a été
enregistré et mixé en compagnie de Stuart
Sullivan, ingénieur du son ayant collaboré avec
les plus grands bluesmen. En une dizaine de titres, on en passe par des
classiques comme « Nobody’s Fault But Mine
», « Forty Days And Forty Nights » ou
encore « Run On » mais aussi par des belles
pépites comme « Mississippi, My Home »
de Lavelle White, « Many In Body » de Mike Cross ou
« Welcome Home » de Shelly King ». Des
blues acoustiques et d’autres plus électriques,
des voix féminines et d’autres masculines, des
trésors de guitare et de piano mais aussi des
envolées d’harmonica de toute beauté
… Il y en a pour tous les goûts dans ce
« Texas Blues Voices », et c’est aussi ce
qui le rend absolument irrésistible
!
|