Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 17 octobre 2016
World gone mad
(Suicidal Records
– 2016)
Durée
56’20 – 11 Titres
http://www.suicidaltendencies.eu
Débarqué en 1981 sur la scène punk
américaine, Suicidal Tendencies est une formation de Venice
qui est encore considérée comme à
l’origine du courant skate punk mais qui a rapidement
ajusté sa trajectoire en adoptant une dimension plus proche
du crossover trash et en teintant
délibérément sa musique de grosses
touches heavy. Seul rescapé de la création du
groupe, le chanteur Mike Muir peut aujourd’hui compter sur
l’expérience de son complice guitariste Dean
Pleasants en poste depuis deux décennies mais aussi sur une
formation solide où l’on remarque Dave Lombardo
à la batterie et les deux nouveaux venus, Jeff Pogan
à la guitare et Ra ‘Chile’ Diaz
à la basse, et à l’heure de nous
présenter le douzième effort du combo. Revenu
avec enfin un véritable album homogène
après des années de vaches maigres et
après un précédent opus pour le moins
décousu, Suicidal Tendencies a
appréhendé « World Gone Mad »
à la manière d’un véritable
groupe et quand bien même il est
présenté comme une œuvre
épitaphe ou même un testament, ce nouveau volet de
l’histoire du combo californien parvient à nous
tenir en haleine avec quelques bombes plutôt
réussies, à commencer par le titre
d’ouverture, « Clap Like Ozzy », dont il
ne sera pas utile de préciser à qui il rend
hommage tant son nom est clair. Rayon grosses baffes
destinées à mettre le feu aux pits, on notera
également des brûlots comme « Living For
Life », « One Finger Salute » ou encore
« The Struggle Is Real » mais plus que ces quelques
démonstration de puissance sonore, c’est
l’album dans son ensemble qui sort du lot avec des titres
comme « The New Degeneration », « World
Gone Mad! » et autres « Still Ding To Live
» qui le font monter directement au niveau de
prédécesseurs prestigieux comme « The
Art Of Rebellion ». Affichant une forme olympique et une
détermination impressionnante, Suicidal Tendencies se
présente comme un groupe capable de retrouver sa splendeur
d’antan avec un chanteur toujours aussi captivant mais aussi
avec une équipe qui tient particulièrement bien
la route avec une paire de guitares bien affutée, un
bassiste des plus agiles et un cogneur de haut vol ! Et
après ça ils oseront vous dire que le monde
traverse une mauvaise passe …
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