Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 13 octobre 2016
Everyday
(RVL Music –
2016)
Durée
43’20 – 10 Titres
http://www.thedogtownbluesband.com
Piloté d’une main de maître par le
guitariste, compositeur et producteur Richard Lubovitch alias Loob, The
DogTown Blues Band est une formation qui a toujours eu comme ligne de
conduite de mettre un peu de jazz dans son blues, une attitude qui
pousse le groupe à avoir un son très original et
un groove particulièrement attachant. Accompagné
sur quatre titres par la chanteuse de jazz Barbara Morrison, native de
Detroit, le blues Band où l’on reconnait Wayne
Peet aux claviers, Bill Barrett à l’harmonica
chromatique, Trevor Ware à la contrebasse, Tom Lilly
à la basse et Lance Lee à la batterie sort donc
quelque peu du format instrumental et vient nous dévoiler un
nouvel effort partagé entre cinq compositions et cinq
reprises piochées dans le répertoire de Willie
Dixon, de Doc Pomus, de Don Nix mais aussi parmi les standards rendus
immortels par des gens comme B.B. King et autres Bessie Smith. Quelques
invités aux cuivres ou encore à la guitare slide
et voilà The DogTown Blues Band parti dans une
œuvre qui mélange avec une certaine
ingéniosité le blues de Chicago et le jazz en
ajoutant quelques traits de blues West Coast pour finir de donner de la
consistance à la mixture qui en résulte. Solide
par l’association très judicieuse de la basse
électrique et de la contrebasse, la section rythmique est
une véritable réussite qui tire indiscutablement
« Everyday » vers le haut, le reste du groupe
n’étant jamais en panne d’inspiration et
abondant sans aucune hésitation et avec talent les cinq
instrumentaux de l’effort. Portés par la voix
chaude de Barbara Morrison, trois fois nominée aux Grammy
Awards, des relectures comme « Everyday I Have The Blues
», « Easy Baby », «
Ain’t Nobody’s Business » et «
Same Old Blues » trouvent leur véritable dimension
mais aussi une réelle personnalité tandis que
« Doc’s Boogie » se teinte
d’une couleur toute particulière puisque
c’est Bill Barrett qui abandonne par moments son harmonica
pour y assurer le chant. Quand le meilleur des influences venues de la
windy city s’acoquine avec le meilleur du jazz, cela donne
parfois des albums dans le genre de celui-ci et il faut bien
reconnaitre qu’il est vraiment difficile de ne pas se laisse
séduire dans de telles situations !
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