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DUKE ROBILLARD AND HIS ALL-STAR COMBO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 16 septembre 2016
 

Blues full circle
(Borderline Blues – Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2016)  
Durée 51’45 – 13 Titres

http://www.dukerobillard.com
http://www.bluesweb.com           
 
Il avait créé l’évènement en 2015 avec un album acoustique particulièrement intéressant, c’est cette fois en électrique et en affichant un retour aux fondamentaux que Duke Robillard nous revient juste avant l’automne avec une nouvelle galette sur laquelle cette légende vivante nous pose une dizaine de nouveaux titres mais aussi trois titres issus du répertoire de Roomful Of Blues, le groupe qu’il a fondé il y a près de cinquante ans ! Considéré par B.B. King lui-même comme un des plus grands guitaristes, le Duke n’a plus rien à prouver à qui que ce soit et malgré des problèmes d’épaule qui l’ont contraint à interrompre l’enregistrement de ce nouvel pendant un an, le temps de se faire opérer et de retrouver sa forme originale, c’est au sein d’une formation réduite à Bruce Bears aux ivoires, Brad Hallen à la basse et Mark Teixeira à la batterie qu’il nous réjouit un fois encore, prenant soin d’inviter quelques-uns de ses amis comme Sugar Ray Norcia, Kelley Hunt, Jimmie Vaughan, Sax Gordon Beadle et enfin Doug James à poser leurs voix ou leurs instrument de temps à autres. Du grand Duke Robillard donc, mais en existe-t-il du petit d’ailleurs, c’est ce qui nous est proposé durant ces treize titres morceaux gorgés à ne plus savoir qu’en faire de guitares en transe, de cuivres dévastateurs, de claviers aériens et enfin de voix inspirées qui installent dans la platine mais aussi tout autour une atmosphère blues des plus prenantes, un climat dans lequel les douze mesures prennent naturellement forme sans pour autant se fixer de limites, Duke Robillard n’étant pas homme à se laisser perturber par une règle écrite et s’efforçant avant tout de travailler dans le sens du morceau plutôt que dans celui de sa structure. Jamais à court d’une belle note ou d’un arrangement soigné, Duke Robillard nous livre ici un album parfaitement équilibré avec des morceaux d’une rare intelligence comme « Lay A Little Lovin’ On Me », « No More Tears », « The Mood Room », les excellentissimes « Shufflin’ And Scufflin’ » et « Blues For Eddie Jones » ou encore « Worth Waitin’ On », des titres qui ne laissent aucune place à l’approximation et qui, de la rythmique jusqu’aux riffs en passant par les lignes de chant, sont tout simplement hallucinants de réalisme. Cinq décennies après ses premiers grands faits d’armes, Duke Robillard est toujours aussi épatant et toujours aussi inspiré, et ce n’est pas rien de le dire !