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SAMY THIEBAULT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 15 septembre 2016
 

Rebirth
(Gaya Music – Socadisc – 2016)  
Durée 57’32 – 11 Titres

http://www.samythiebault.com           
 
t Il y a une dizaine d’années et pas moins de six albums que Samy Thiébault se produit avec son quartet, au point que plus qu’une simple association de musiciens, c’est un véritable noyau d’amis particulièrement solide qui s’est créé autour de cette passion commune pour le jazz, un art et un langage qui nous a été offert par les afro-américains pour que l’on puisse communiquer sans aucune limite d’origine ou de culture. Accompagné d’Adrien Chicot au piano, Sylvain Romano à la contrebasse et Philippe Soirat à la batterie, le saxophoniste n’a pas hésité un seul instant à accueillir divers invités dont le moindre n’est assurément pas le trompettiste israélien Avishai Cohen qui est en quelque sorte le fil rouge de « Rebirth », un album que Samy Thiébault présente comme très personnel et diamétralement à l’opposé de son prédécesseur dans lequel l’artiste revisitait à la manière d’un explorateur le répertoire des Doors. Véritable collection de souvenirs d’enfance et d’adolescence mais aussi de ses premiers temps forts professionnels, ce nouvel ouvrage en appelle autant aux émois ressentis lors d’une exposition de tableaux de Moussorgski avec « Chant du très loin » qu’à ceux d’une chorale d’enfants au Venezuela avec « Cancion », à un hommage à la ville natale de la mère du musicien avec « Raqsat Fès » et à la sienne avec « Abidjan ». Faisant très intelligemment référence à Ravel avec « Laideronnette, Impératrice des Pagodes » ou encore à Eric Satie à qui il emprunte des séquences du « Fils de l’étoile » pour créer le triptyque « Enlightments Suite » et enfin à la tradition malienne pour son propre « Nesfé Jahân », un titre composé pour son fils, le saxophoniste nous rappelle à chaque instant que son cœur est partagé entre deux grandes influences majeures, celle de Coltrane bien entendu, mais aussi celle de la musique classique française. Que le style soit libre et débridé ou au contraire plus intimiste, c’est avec une inspiration sans cesse renouvelée que « Rebirth » retranscrit au fusain les moments les plus marquants de l’histoire d’un artiste qui a osé se mettre à nu sur un album qui le rend d’autant plus sympathique qu’il est proposé sans flagornerie ni fausse pudeur. A découvrir dès la fin septembre !