RAY FULLER AND THE BLUESROCKERS
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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 13 septembre 2016
Long black train
(Azuretone –
Frank Roszak Promotions – 2016)
Durée
51’31 – 14 Titres
http://www.rayfuller.com
Il
n’avait que huit ans quand il a reçu sa
première guitare, une Gibson Melody Maker, et s’il
a été influencé en premier lieu par
des artistes comme les Rolling Stones, les Animals et les Yardbirds,
Ray Fuller a finalement pris gout au blues en découvrant
Muddy Waters, Elmore James, B.B. King et tout
particulièrement John Lee Hooker qui deviendra
très vite son idole. Après avoir
créé son propre groupe dans la
première moitié ses seventies,
l’artiste de New Albany, Ohio, proposera son premier album en
1978 et traversera les deux décennies suivantes en devenant
le support band attitré de tous les bluesmen qui se
produisaient dans cet état, de Stevie Ray Vaughan
à Buddy Guy en passant par Albert Collins et bien
évidement John Lee Hooker qui sera tellement
impressionné par son jeu qu’il
l’invitera à poursuivre la route en sa compagnie.
Devenu un incontournable de la scène étasunienne
et un pensionnaire hebdomadaire du Buddy Guy’s Legends de
Chicago, Ray Fuller a réussi son pari de traverser
l’Atlantique pour venir se produire en Europe et
après seize mois de tournée, c’est avec
un nouvel effort qu’il se rappelle à notre bon
souvenir en compagnie de Myke Rock à la basse, Darrell
Jumper à la batterie et Doc Malone aux harmonicas. Des blues
lourds et gras jusqu’aux blues rock gorgés de
guitare slide, Ray Fuller And The Bluesrockers nous invitent
à faire le grand tour du propriétaire avec un
ouvrage qui ne compte pas moins de quatorze pièces
originale, une de ces rondelles qui défouraillent avec une
régularité impressionnante et qui roulent
à tombeau ouvert en suivant les rails installés
spécialement pour ce « Long Black Train
» quasiment impossible à arrêter une
fois qu’il est lancé. Sans jamais trop en faire,
le guitariste nous séduit avec un son à
l’ancienne et avec un jeu qui ne s’encombre pas
d’effets superflus pour au contraire s’appuyer sur
une approche naturelle et dépouillée qui se
contente de talent, d’envie et d’énergie
pour nous lâcher quelques hymnes comme « Voodoo
Mama », « Cold Day In Hell », «
New Tatoo » et autres « Whiskey Drinkin’
Woman » ou « You’ve Got The Blues
», des titres qui fleurent bon l’authentique et le
spontané ! Arborant un je ne sais quoi venu de chez Hound
Dog Taylor, Johnny Winter ou même Muddy Waters, Ray Fuller en
impose non seulement par un style plein de
sincérité mais aussi par une attitude des plus
positives qui le pousse à ne donner que le meilleur de
lui-même. C’est sans doute ce qui le rend encore
plus attachant ...
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