|
Accueil LE BUIS BLUES FESTIVAL 2016 (2/2)
|
|
|
|
|
LE BUIS BLUES FESTIVAL 2016 (2/2)
|
|
|
|
|
Ecrit par Alain Hiot |
|
|
jeudi, 01 septembre 2016
LE
BUIS BLUES FESTIVAL 2016 (2/2)
BREUILAUFA - NANTIAT
– LE BUIS (87)
Du 18 au 20
août 2016
http://www.lebuisbluesfestival.com/
https://www.facebook.com/robinmariephotographe?fref=ts
https://www.facebook.com/groups/139857653122819/
https://www.facebook.com/ToutDOurs/?fref=ts
http://www.theycallmerico.com/
https://myspace.com/mmakers
http://www.mickebjorklof.com/
http://www.mojoman.nl/
Retrouvez toutes les
photos d'Alain Hiot sur http://alain-hiot.com/category/live-2016/
Remerciements : Laurent Bourdier, Jacky Beaugeois, Marie Robin,
l'École Buissonnière et tous les
bénévoles et techniciens de ce festival
génial !
Pour cette troisième et dernière
soirée, placée sous le signe de la
découverte puisque trois groupes sur quatre n'avaient encore
jamais joué en France, pas loin de 1500 personnes avaient
investi la petite place de l'église. Mais cette
journée avait débutée dès
midi avec le repas participatif auquel étaient inscrits
quelques 180 convives. Puis l'après-midi dans la Grange,
l'association Polysson animait un atelier de création
d'instruments de musique pour les enfants, tandis qu'à
l'extérieur on était fin prêts pour
accueillir les acheteurs du livre, il faut le rappeler absolument
génial, de Marie Robin qui a répondu à
une interview de France 3 Limousin, et que le stand merchandising
voyait quelques superbes nounours fabriqués main (Les liens
Facebook sont en en-tête de ce report) enrichir son offre.
Passage obligé et caractéristique exclusive du
Buis, la Grange avec sa scène "Off" et ses expos a accueilli
le public dès la fin d'après-midi
après que les enfants en soient repartis avec les
instruments qu'ils venaient de fabriquer. Trois expos
étaient au programme cette année avec les photos
en très grand format des Guitares du Blues par Jacky
Beaugois, les Cigar-box et guitares en exemplaires uniques du luthier
Olivier Gaussem, et 12 photos de votre serviteur, et bien entendu
l'incontournable stand de Blues Magazine. Et dès la mise en
place des amplis, les habitués se précipitaient
déjà pour bœuffer jusqu'à
plus d'heure.
19 heures tapantes de nouveau, car l'exactitude est de mise sur le
festival, Laurent Bourdier monte sur scène pour
présenter la soirée et le premier artiste, They
Call Me Rico. Frédéric Pellerin de son vrai nom,
le Québécois devenu Lyonnais depuis plusieurs
années qui avait représenté la France
à l'International Blues Challenge de Memphis cette
année, autant dire que ce musicien a de sacrées
belles références. De plus c'est un homme
absolument charmant et d'une très grande
disponibilité pour son public. Comme quoi talent,
humilité et gentillesse ne sont absolument pas incompatibles
et peuvent même grandement aider à être
programmé sur un festival lorsqu'en plus d'être
excellent musicien l'on est sympathique et que l'on sait rester simple.
Sa voix puissante, indéniablement forgée pour le
Blues, va embarquer rapidement le public qui va très vite se
rassembler devant la scène. Abandonnant par moments son
siège derrière son Drum-Kit pour des parties plus
instrumentales, Frédéric va ainsi nous laisser
découvrir de plus près la signature qui orne sa
guitare : Johnny Winter ! N'ouvrait pas pour le regretté
Johnny qui voulait, et si quelqu'un en doutait encore, They Call Me
Rico c'est bien du très haut de gamme ! On a
retrouvé Fred ensuite du côté de la
Grange et en interview lui aussi sur France 3, une sacrée
belle entrée en matière pour cette ultime
soirée.
Les Danois de Mojo Makers vont ensuite en surprendre plus d'un, moi le
premier ! Une ouverture sur Lap Steel du guitariste Kristian Hoffmann
va donner le ton de ce set très déconcertant que
je qualifierais pour ma part de Blues progressif. Et lorsque sur le
second titre le groupe attaque un riff façon « La
Grange », le public ne s'attend pas à ce que
ça parte ensuite vers des chemins totalement inattendus
voire improbables à certains moments.
Champions du contre-pied rythmique et de la déstructuration,
les Mojo Makers ont forcément
déstabilisé un peu de monde d'un
côté et attisé beaucoup de
curiosité de l'autre. Personnellement j'aime assez aller
faire un tour de temps en temps du côté obscur et
je me suis bien régalé avec ce groupe. Les
conversations dans le public ou avec certains de mes amis
étant du même acabit, on peut dire qu'ils n'ont
laissé personne indifférent et que leur passage
au Buis laissera forcément une trace dans un sens ou dans un
autre, ce qui finalement est le principal car il n'y a rien de pire
qu'un artiste ou un groupe dont on ne se souvient plus de la prestation
au bout de deux jours. En tout cas on se souviendra de ces Danois,
c'est certain !
Avec les Finlandais de Micke Bjorklof & BlueStrip on va revenir
vers quelque chose de plus traditionnel et de sans doute moins clivant.
Plus "classique" en tout cas ne signifiant en rien "moins
énergique" car ce groupe va envoyer le bois à son
tour, entraînant avec lui une très forte
adhésion du public. Ces musiciens ont en plus une belle
présence sur scène, à l'image du
guitariste "Lefty" Ville Leppänen qui a une vraie gueule de
cinéma et qui est très loin d'être
manchot !
Dommage que les lumières aient été
vraiment mauvaises sur ce concert, chose d'autant plus
étonnante qu'elles ont été superbes
tout le restant de la soirée, et que
l'omniprésence de la fumée ait rendu quasi
impossible la vision du percussionniste que l'on avait peine
à deviner en ombre chinoise. Cela ne va pas
empêcher en tout cas Micke d'aller s'allonger
carrément sur les caissons de basse pour le plus grand
plaisir des spectateurs hilares. Décidément ce
soir le Nord de l'Europe est à l'honneur et nous envoie du
lourd à tous les étages !
Après que Laurent ait rendu un très vibrant
hommage aux 160 bénévoles et à toute
l'équipe technique en les citant un par un, et en rappelant
avec une grande émotion dans la voix qu'ils forment cette
grande famille au service du festival et du public, ce sont les
Hollandais de Mojo Man qui vont clore musicalement cette
onzième édition. Et là attention,
énorme claque dans le même style de celle que nous
avions prise avec Thorbjorn Risager l'année
passée.
Une section de cuivres démoniaque, un guitariste
exceptionnel avec un vibrato main gauche hallucinant, un bassiste qui a
dû manger Zébulon, un batteur métronome
énorme et un guitariste chanteur qui
déménage tout, bref ... Neuf musiciens sur
scène qui vont tout déchirer ! Alors certes
c'était bien plus Rock que Blues, mais qu'est ce que
ça groove à mort ce groupe ! C'est un vrai
régal de terminer un festival avec une telle formation et
l'on aura eu vraiment une sacrée belle P... de
soirée au Buis encore cette année !
Une nouvelle fois il faut remercier toute cette formidable
équipe qui fait de ce festival quelque chose d'unique, le
super accueil et la disponibilité de tous ces
bénévoles qui œuvrent souvent dans
l'ombre pour le bien être des spectateurs, toute
l'équipe technique avec un son aux petits oignons et de
belles lumières (à l'exception du set de Micke
Bjorklof que je ne m'explique pas). Je vais ENCORE me
répéter mais on ne peut pas comprendre Le Buis si
on n’y est jamais venu, et lorsqu'on le fait, on devient
totalement addict à cette ambiance si
particulière, à cette convivialité
hors normes, et ce n'est pas un hasard si l'on y retrouve beaucoup
d'amis et de responsables de festivals. Sacré mois
d'août qui nous offre 2 BBF de suite, Bagnols Blues Festival
et Buis Blues Festival pour un même bonheur en barre ! Alors
Keep the Blues Alive et n'oubliez surtout pas de vous procurer le livre
de Marie Robin qui est une pure merveille, et à
l'année prochaine ... forcément !
Alain Hiot –
aout 2016
|
|
|
|