Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mardi, 06 septembre 2016
One of a kind
(Malaco Records
– 2016)
Durée
51’46 – 12 Titres
http://www.gradychampion.com
S’il a commencé sa carrière musicale au
début des années 90 en évoluant dans
le rap et en publiant son premier album, « Going Gold
», dans ce registre, Grady Champion est très vite
revenu vers ses origines, celles qui lui viennent du Mississippi
où il est né et où il a
passé la majeure partie de sa jeunesse. Dernier des
vingt-huit enfants de son père, le jeune homme finira par
apprendre les ficelles du business en travaillant pour Columbia
Pictures et c’est après avoir appris à
jouer de l’harmonica qu’il publiera en 1998 son
deuxième effort mais surtout son premier projet blues,
« Goin’ Back Home ». Habitué
du circuit des clubs américains, Grady Champion suivra
tranquillement mais surement son bonhomme de chemin, remportant
finalement l’International Blues Challenge à
Memphis en 2010, non sans avoir entre temps accumulé les
nominations et les récompenses aux Grammy Awards et autres
Blues Music Awards. Devenu un incontournable du circuit blues
international, le chanteur et harmoniciste a aujourd’hui
copieusement sillonné l’Amérique du
Nord et l’Europe et c’est un dixième
effort toujours aussi riche qu’il nous dévoile
cette année, un ouvrage sur lequel on remarquera
forcément la présence de quelques grands noms
comme Elvin Bishop, Eddie Cotton Jr., Theodis Ealey ou encore Mr. Sipp.
En une douzaine de titres, Grady Champion laisse éclater
toute la subtilité de son jeu d’harmonica mais
brille également à la force de sa voix chaude et
rocailleuse, nous sortant à chaque instant des
trésors d’un blues au sens le plus large du terme,
une musique qui ne s’encombre pas de savoir si elle est
plutôt inspirée par celle du Delta, de la
Côte Ouest ou encore de Chicago pour mieux se concentrer sur
un résultat d’ensemble impeccable qui
n’en finit plus de séduire avec des titres comme
« Bump And Grind », « House Party
», « Move Something », « Thin
Line », « What A Women » ou encore
l’énorme « GC Boogie » qui
replie l’opus de fort belle manière. De blues en
shuffle et de boogie en rhythm’n’blues,
c’est un grand tour d’horizon du genre que nous
propose le virtuose, une de ces virées en terre de blues
portée par moult guitares à laquelle
résister est littéralement impossible ! A
consommer sur album dès le 16 septembre mais aussi en live
à l’automne puisque Grady Champion annonce
d’ores et déjà une vingtaine de dates
entre la France et la Belgique
…
|