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DAVID CARROLL & THE MIGRATING FELLOWS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 03 septembre 2016
 

David Caroll & The Migrating Fellows
(Milk Music - Believe – 2016)  
Durée 36’47 – 10 Titres

http://www.davidcarroll.fr        
 
Né à Dublin d’une mère austro-tchèque et d’un père américano-irlandais, David Carroll a été biberonné au folk contestataire de Bob Dylan mais a également grandi en région parisienne au rythme des premiers balbutiements de la mouvance hip-hop … De quoi se forger une diversité culturelle puisque d’une formation classique à la trompette jusqu’à ses premiers projets expérimentaux électroniques, c’est avec divers groupes d’adolescents qu’il écrira ses premières chansons. Revenu au songwriting à la fin de la dernière décennie, l’artiste proposera son premier album folk-rock en 2009 sur son propre label, Milk Music, donnera quelques centaines de concerts et s’attachera à réunir sur la même ligne de mire ses influences venues du hip-hop, de l’electro, du blues, du folk et de la country. Installé aujourd’hui à Bordeaux, David Carroll donne un successeur à « Songs Of Love & Protest » au travers de cet effort éponyme enregistré en compagnie des Migrating Fellows, Samuel Tardien à la contrebasse et Laurent Besch à la batterie, un album partagé entre toutes ses sources d’inspiration bien entendu, mais aussi entre le Français et l’Anglais. Dans la veine d’un Moriarty, l’ouvrage nous propulse en pleine folk matinée d’electro et nous donne de quoi remuer en rythme bien entendu, mais aussi de quoi réfléchir puisque l’on y parle du parcours des migrants depuis Lampedusa jusqu’à Calais (« Nulle part où aller »), du cycle récurent de la vie et de la mort (« A Child Is Born »), de la crainte du mariage (« Parlez-nous à boire ») ou encore des drames humains comme celui de Jyoti Singh, violée et battue à mort dans un bus à New Dehli (« Even Your Love Can’t Save Me »). Un hommage à Chicago, un trait de cajun et un autre de rockabilly, une grosse dose de feeling et un single appelé à devenir un hymne avec « Blazing Fire », le tout dans un emballage artisanal cartonné et tamponné à l’effigie du groupe, voilà une production qui sent bon l’inspiration et le Do It Yourself et qui n’a rien à envier aux albums à gros budgets, parfois moins aboutis, qui essaient de jouer dans la même catégorie que celui-là. Un bon conseil, foncez avant qu’il ne soit trop tard !