Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 25 août 2016
Cold outside
(Oxborough Music
– 2016)
Durée
45’31 – 11 Titres
http://www.billjohnsonblues.com
Il a commencé à jouer de la guitare à
neuf ans et a fait partie de son premier groupe à quatorze,
se produisant déjà
régulièrement à la scène,
et pour ce garçon baigné par le blues que son
frère passait en boucle dans la maison familiale, il
n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour qu’un
style se détache naturellement … Parti de son
île de Vancouver pour aller s’installer
à Calgary où il est plus aisé de se
déplacer, Bill Johnson qui avait fondé son propre
groupe en 1993 trouvera sa voie et sa personnalité en
côtoyant de grands bluesmen venus du Canada et des Etats Unis
et obtiendra même une nomination pour le guitariste de
l’année 2006 aux Maple Blues Awards et une autre
aux Juno Awards deux ans plus tard, persévérant
dans la bonne direction jusqu’à nous proposer son
très attendu quatrième album cette
année. Accompagné de Rick Erickson à
la basse, Darcy Phillips aux claviers, Ross Hall et Joby Baker
à la batterie et David Vest au piano, Bill Johnson nous
propose un florilège de blues parmi les plus
intéressants et multiplie non seulement les couleurs mais
aussi les instruments, toujours à la recherche de la
tonalité qui va bien et du détail qui tire le
tout vers le haut, en appelant autant au résonateur
qu’à la guitare mais aussi au piano et
à l’orgue pour que le moindre détail
soit parfait. Quatre décennies consacrées au
blues ne pouvaient qu’amener l’artiste à
nous proposer quelque chose de brillant et particulièrement
inspiré et c’est avec des titres comme «
Nine Dollar Bill », « My Natural Ability
», « Free From My Trouble », «
Driftin’ And Driftin’ » ou bien entendu
le tittle track, « Cold Outside », que Bill Johnson
nous fait découvrir un univers où
l’élégance, la classe et la
délicatesse sont une marque de fabrique, quoi de plus
naturel quand on sait que le bluesman a mis sa carrière
entre parenthèse le temps que son épouse,
à qui il dédie d’ailleurs
l’ouvrage, guérisse d’un cancer. Homme
de cœur et musicien de talent, Bill Johnson devrait sans
grand mal combler les amateurs de belles mélodies mais aussi
les fans de blues les plus exigeants avec une musique qui se laisse
parfois teinter de country ou encore de folk. On aime vraiment !
|