Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 17 août 2016
Bossa nova
(Sony Music –
2016)
Durée
33’59 – 11 Titres
https://www.facebook.com/paulinecrozeofficiel/
Depuis son premier album éponyme enregistré en
2004, Pauline Croze a toujours eu à cœur de ne
suivre que la voie qu’elle avait elle-même choisie,
quitte à se mettre en danger artistiquement et à
risquer de dérouter des fans qui dès sa
première participation aux Transmusicales et
jusqu’à L’Olympia n’ont eu de
cesse de l’accepter comme elle était. De la
chanson française matinée de folk, puis un groove
plus exotique empreint des sonorités de l’Afrique,
on se demandait un peu vers où nous emmènerait la
suite du voyage et c’est en annonçant clairement
la couleur avec le nom de son quatrième effort, «
Bossa Nova », que la chanteuse et guitariste nous transporte
vers les plages et le soleil de Rio, le Rio des favelas, celui du
peuple et de la simplicité … Quelques hymnes
empruntés avec talent à Tom Jobim et à
Chico Buarque mais aussi à Claude Nougaro, à
Sacha Distel, à Henri Salvador ou encore à Nino
Ferrer, des duos avec Flavia Coelho, avec Bruno Ferreira et avec
Vinicius Cantuaria et surtout une liberté de ton qui pousse
l’artiste à livrer des versions personnelles mais
respectueuses de classiques comme « Tu verras »,
« Les eaux de Mars », « Voce Abusou
», « Jardin d’hiver » ou encore
« La fille d’Ipanema », c’est
un album concocté avec le cœur que nous
dévoile Pauline Croze, l’album d’une
artiste qui a été touchée par la bossa
au travers du film Orfeo Negro qu’elle a vu pour la
première fois alors n’était pas encore
majeure. Des associations guitare/voix aux morceaux plus construits,
c’est toujours avec une énorme
sensibilité et un trait non négligeable de
sensualité que la chanteuse originaire de Seine Saint Denis
se fond pleinement à des chansons connues de tous, des
mélodies qui appartiennent à l’histoire
de la musique avec un grand M. On soulignera enfin
l’excellent travail réalisé par Richard
Minier aux manettes sur un album aussi imprévisible que
réussi ! Insoumise Pauline Croze qui n’en finira
jamais de nous surprendre …
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