Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 15 août 2016
Sugar me
(Underworld Records
– Burnside Distribution – 2016)
Durée
34’09 – 10 Titres
http://www.sammyeubankslive.com
Il est né en Californie et y a vécu une quinzaine
d’années avant de partir s’installer
dans l’Idaho où il créera son premier
groupe de reprises pour ses vingt ans, Sammy Eubanks y trouvant tout le
loisir de développer son jeu de guitare au point de faire
aujourd’hui partie des meilleurs artificiers du circuit
blues. Parti ensuite rejoindre les Cruiserz, l’artiste se
fera autant remarquer pour son chant que pour son jeu de guitare et
continuera son bonhomme de chemin jusqu’à se
mettre à évoluer sous son propre nom et
à sortir cet été son
cinquième effort personnel dans lequel il reprend
à son compte nombre de ses influences qui vont de B.B. King
à Eric Clapton en passant par Ray Charles et bien
évidemment son illustre père, Jessie James
Eubanks. Multi awardisé, demi-finaliste de
l’International Blues Challenge à Memphis en 2013,
Sammy Eubanks nous offre cette fois une collection de dix
pièces dont trois seulement sont des originales mais
où l’on trouve à l’occasion
quelques classiques pas piqués des vers dans des versions
toujours très lumineuses. Accompagné de Darren
Theriault à la basse, Bob Britte et Matt Hauer aux guitares,
Reese Wynans aux claviers et Chris Kimmerer à la batterie
mais aussi de Scott Saunders aux claviers sur un titre, Sammy Eubanks
nous délivre un blues des plus classiques mais
s’attache à mettre dedans un maximum de feeling et
de talent pour nous faire taper du pied avec des compositions comme
« All Blues To Me », « Sugar Me
» et « I'm Gonna' Leave You » et nous
régaler avec des relectures très personnelles des
« Stop That Grinnin », « My Baby's Gone
», « No Excuse For The Blues » et autres
« I Just Wanna Make Love To You ». Des slides qui
nous emmènent très loin vers les sommets du
blues, des riffs qui parlent instantanément, quelques
grappes d’Americana ou de folk blues pour mieux arrondir les
angles et une production en tous points réussie, on a beau
le retourner sous toutes ses coutures, il ne manque vraiment rien
à ce « Sugar Me » et il y a fort
à parier que le succès soit une fois encore
à l’arrivée, que ce soit dans les bacs
on encore en live !
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