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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 12 août 2016
Against the grain
(Messej Media &
Publishing – 2016)
Durée
47’32 – 12 Titres
http://www.ironbridgeband.com/
Ils évoluent ensemble depuis 2010 sous le nom de Iron Bridge
Band mais font partie individuellement des grands musiciens du rock et
du blues rock depuis belle lurette, ce qui fait de ce projet une sorte
de super-groupe capable de tout retourner sur son passage. Rejoint par
Amy Anderson au chant et par divers invités comme Jessie
Wagner au chant et aux chœurs et Jeff Levine aux ivoires, le
groupe est encore et toujours piloté par le guitariste et
songwriter Steve Walsh et par le chanteur Chandler Mogel mais aussi
soutenu par le couple Lanie Suky à la basse et Scott Suky
à la batterie et après un premier effort paru en
2013, Iron Bridge Band revient en pleine forme avec un douzaine de
pièces originales appelées à faire
date dans sa carrière. Un premier titre en forme de boulet
de canon, « A Little Too High », pourrait presque
faire passer le combo pour une formation de hard rock,
d’autant que la suite semble tirée de la
même veine avec « Black Sheep’s Son
», mais au fur et à mesure que l’on
avance on entre dans des registres plus posés, voire
même parfois romantiques avec « The Fall
» ou carrément engagés avec «
American Boss » qui se penche sur les travers de la politique
en général et sur les
œillères qu’ont
généralement ceux qui la pratiquent. Une
excursion vers le rock sudiste avec « Raleigh » et
dans une moindre mesure avec « Every » nous
confirment l’énorme ouverture musicale du band,
ouverture naturellement confirmée avec des titres comme
« Mark Twain » et « Backwoods Charm (A
Southern Gothic) » que l’on écouterait
bien en chevauchant une grosse cylindrée cheveux au vent sur
la Route 66. Un passage obligé par Soulsville USA avec
« Days Gets Me Down » ou Jessie Wagner donne la
réplique à Chandler Mogel sur un titre que
l’on jurerait sorti de chez Stax, un instrumental plein de
délicatesse, « Faded », et
c’est délibérément vers le
folk rock que l’on retournera pour finir l’album
avec Wilderness » et ses cachets FM et avec « Light
In August » sur lequel Amy Anderson évolue en duo
avec la guitare de Steve Walsh pour un ultime morceau de toute
beauté. Quelque peu décousu sur le papier,
« Against The Grain » s’avère
finalement être un album à la fois
varié et équilibré que les amateurs de
musiques américaines ne manqueront pas
d’apprécier à sa juste valeur.
Qu’on se le dise !
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