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EDDIE TURNER & TROUBLE TWINS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 31 juillet 2016
 

Naked … in your face
(7-14 Productions – Frank Roszak Promotions – 2016)  
Durée 75’07 – 9 Titres

http://www.eddiedevilboy.com         
 
Installé à Denver, Eddie Turner est guitariste depuis ses douze ans et a accompagné nombre de grands noms avant de se consacrer à une carrière solo qui lui vaudra très naturellement une nomination aux Blues Music Awards. Sideman de Tracy Nelson & Mother Earth à la fin des seventies, guitariste de Zephyr dans les eighties, Turner deviendra ensuite un des membres fondateurs du Otis Taylor Band avant de devenir le leader de son propre groupe avec le succès qu’on lui connait. Après trois efforts publiés entre 2005 et 2010, il était temps pour le chanteur et guitariste de se lancer dans l’enregistrement d’un album live et c’est aux côtés d’Anna Lisa Hughes au chant et à la basse et de Kelly Kruse au chant et à la batterie qu’il s’est exécuté l’été dernier dans le Blues Club de Calgary, dans l’Alberta. Partagé entre divers originaux dont un titre d’Anna Lisa Hughes, « Mistreated », mais aussi diverses reprises comme « Buried Alive In The Blues » de Nick Gravenites ou encore le tubesque « Don’t Let Me Be Misunderstood » enregistré pour la première fois par Nina Simone en 1964, « Naked … In Your Face » se fait immédiatement remarquer grâce à la formidable complémentarité des voix de Turner et de Hughes, un énorme plus qui ne parvient toutefois pas à éclipser un jeu de guitare plein de subtilité et une section rythmique qui s’y connait mieux que quiconque pour ce qui est d’imposer un tempo et de faire groover un titre. Quelque part entre Jimi Hendrix et Muddy Waters avec un je ne sais quoi de Buddy Guy, Eddie Turner & Trouble Twins lâchent les chevaux mais sans jamais emballer le moteur et de blues lents en blues plus empreints de rock, c’est un véritable feu d’artifice qu’ils nous proposent, déroulant tranquillement mais efficacement leur spectacle de « Jody » jusqu’à « Secret » en passant par des titres comme « So Many Roads », « Rise » ou encore « Dangerous », des compositions qui ne s’en laissent jamais conter et qui apportent à tour de rôle des accents groovy, funky ou psychédéliques à une musique qui vaut bien plus que le détour. La confirmation par l’exemple que la musique n’est jamais aussi séduisants que quand elle est jouée face à un public, chacun se nourrissant de l’énergie de l’autre jusqu’à ce que la fusion soit totale !