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MICK KOLASSA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 30 juillet 2016
 

Taylor made blues
(Swing Suit Records – Frank Roszak Promotions – 2016)  
Durée 48’34 – 12 Titres

http://www.mimsmick.com        
 
On connait également cet activiste du blues sous le nom de Mississippi Mick et non content d’être un fan de blues invétéré depuis une cinquantaine d’années, Mick Kolassa est également un des administrateurs de la Blues Foundation à Memphis et reverse l’intégralité des profits de ses albums aux projets Hart Fund et Generation Blues qui œuvrent en faveur de la santé des artistes pour le premier et des jeunes générations de musiciens pour le second. Artiste au grand cœur, le chanteur et guitariste a une fois encore réuni une pléiade d’artistes comme Jeff Jensen aux guitares, Bill Ruffino à la basse, James Cunningham à la batterie et Chris Stephenson aux claviers mais aussi nombre d’invités pour enregistrer ce troisième effort qui, comme son prédécesseur, se présente comme un florilège de tous les blues qu’il apprécie. De ses propres compositions aux relectures de pièces de Graham Nash, de Townes Van Zandt ou encore des Temptations, « Taylor Made Blues » nous dévoile une musique faite sur mesure pour un artiste qui se montre aussi à son aise dans le blues roots et dans le gospel que dans des titres empreints de folk, de soul et de funk ou encore dans de superbes blues ballades dont il a le secret. Un peu de lap steel ou de sitar, un harmonica, des harmonies vocales ou encore du piano, rien ne manque à un ouvrage aussi imprévisible que réussi au travers duquel on se laisse guider par un maitre de cérémonie à la voix riche et chaude et à l’imagination sans limite, un de ces artistes authentiques qui ne se laissent pas guider par une envie de gloire ou de fortune mais bel et bien par un sens artistique débordant de sincérité et de générosité qui le pousse à mettre ses chansons en valeur tout en prenant soin de rester dans leur ombre. On saluera la délicatesse aux limites de la tendresse qui envahit des originaux comme « Baby Face Louise », « I’m Getting Late », « With Friends Like Mine », « Left Too Soon » ou encore « Raul Was My Friend » et on remarquera forcément les relectures de « Prison Song », de « Lungs » et de « Can’t Get Next To You » qui finissent de faire de cet ouvrage un disque de chevet que l’on se procurera autant pour le plaisir de l’oreille que pour le soutien qu’il apporte à des œuvres particulièrement importantes dans un pays où être musicien de blues est souvent une sorte de sacerdoce. De la bonne musique pour de bonnes causes !