Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 19 juillet 2016
Jawbreaker !
(Autoproduction
– 2016)
Durée
57’50 – 13 Titres
http://www.dawntylerwatson.com/
Née en Angleterre, Dawn Tyler Watson a grandi en Ontario
avant d’élire domicile à
Montréal où elle suit depuis des
années un parcours qui l’a fait passer par la
musique bien entendu mais aussi par la comédie, cette grande
chanteuse dotée de réels talents
d’écriture ayant plus d’une corde
à son arc et ne manquant jamais d’en user avec
beaucoup de discernement. Récompensée par de
nombreux prix parmi lesquels trois Maple Blues Awards et neuf Lys
Blues, la Reine du Blues à Montréal est
entrée dans le Top 5 de l’International Blues
Challenge en 2012 et après s’être
produite sur chacun des continents, c’est avec un nouvel
album qu’elle revient vers ses fans, un effort où
elle est soutenue par Ben Racine aux voix et aux guitares, John Sadowy
aux claviers, Francois Dube à la basse et Nicky Estor
à la batterie mais aussi par ‘Little
Frankie’ Thiffault au sax ténor et Mathieu
‘Moose’ Mousseau au sax baryton ! Une large palette
d’invités parmi lesquels on citera
forcément le guitariste Paul Deslauriers, longtemps sideman
de la diva, mais aussi l’harmoniciste Guy
Bélanger, et c’est parti pour un grand voyage dans
lequel la délicieuse Dawn Tyler Watson nous propose
différentes couleurs, différentes
sensibilités, conjuguant avec un talent sans cesse
renouvelé le jazz et la soul, le blues et le gospel voire
même le swing, le rock et le boogie ou encore à
l’occasion la chanson avec quelques beaux accents venus de la
pop. Séduit dès les premières mesures
de « Can’t Nobody » pour lequel Dawn
adopte un ton particulièrement triste, l’auditeur
n’en finira plus de se laisser convaincre par des
pépites dans le genre de « Son Of A Gun
», « I Don’t Live Here Anymore
», « Smoked Meat », « I See
» ou « It Ain’t Elvis » tout en
constatant avec un certain étonnement que la chanteuse se
montre capable sur « Jawbreaker ! » de passer des
morceaux très fortement chargés de
mélancolie à des choses plus
légères et plus joyeuses qui confèrent
à l’ouvrage un petit côté
sensible et unique en son genre. Quelques sons de trompette faits
à la bouche sur « I See » pour finir de
faire craquer ses plus anciens fans et voilà Dawn Tyler
Watson qui revient nous donner une énorme envie de la
retrouver très vite sur une scène, que ce soit
ici ou ailleurs …
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