PETER NATHANSON & INFINITE BLUE
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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 16 juillet 2016
Opium kiss
(Witch Music –
2016)
Durée
55’26 – 12 Titres
https://www.reverbnation.com/peternathanson
Originaire du Massachusetts, Peter Nathanson est un bluesman
authentique qui a fini par imiter nombre de ses
aînés pour venir s’installer dans notre
capitale et faire rayonner dans tout notre pays un blues à
la fois classique par son approche et innovant par sa structure.
Disciple de Robben Ford et autres Steve Lukather, Peter a
commencé son apprentissage de la guitare au début
de l’adolescence et s’est très vite mis
à reprendre les plans de Jimi Hendrix et de Jeff Beck avant
de rencontrer Steve Jacobs qui l’initiera au blues
à l’approche de sa majorité.
Diplômé du Musicians Institute of Los Angeles, le
guitariste qui connait l’importance d’avoir un
solide bagage technique a finalement transmis son savoir en enseignant
entre autres au Music Academy International de Nancy mais aussi dans de
nombreuses master classes tout en se produisant copieusement
à la scène et en proposant à
intervalles régulier ses albums dont ce dernier en date,
« Opium Kiss », dans lequel il nous
délivre une douzaine de nouvelles compositions.
Epaulé par Dan Anderson aux guitares, Tom Hughes aux
claviers, Laurie Higgins à la basse et Chris Page
à la batterie, le guitariste et chanteur nous transporte du
côté d’un blues à la fois
moderne et décomplexé, un blues qui ne perd pas
son temps à se demander s’il vient plus du Sud que
du Nord, de l’Ouest ou de l’Est des Etats Unis et
qui ne s’embarrasse pas non plus de la comptabilisation des
mesures pour au contraire s’attacher à transmettre
des émotions, des envies, des tranches de vie aussi parfois.
On en passera ainsi par des titres hybrides dans lesquels le blues se
teinte de rock et de boogie, et vice versa, mais aussi par de
véritables trésors de blues, qu’il soit
interprété à l’ancienne ou
au contraire avec une approche plus innovante, le mélange de
toutes ces bonnes choses se faisant en parfaite harmonie pour nous
permettre de nous régaler des « The Way That You
Dance », « You Killed The Love In Me »,
« 99 People », « I Want You »
ou « Smokestack Stomp », des pépites
dans lesquelles la guitare est à chaque instant à
l’honneur mais sans jamais trop en faire, preuve
s’il en fallait que Peter Nathanson est un artiste qui
privilégie le morceau et non celui qui le joue. Quand le jeu
l’emporte sur l’enjeu et que le feeling est au
moins aussi présent que la technique, on est certain
à chaque fois que l’album sera réussi,
alors si on ajoute à tout ça une production
signée Geoff Haslam, oui, celui des enregistrements
d’Atlantic Records dans les 70’s, on est
définitivement convaincu que cet « Opium Kiss
» est une pure craquerie !
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