Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 13 juillet 2016
Slow burn
(Autoproduction
– 2016)
Durée
48’19 – 12 Titres
http://www.allermanmusic.com
En plus de quatre décennies de carrière, Al
Lerman en a vu passer des scènes et des musiciens, que ce
soit à la tête de son groupe, Fathead, avec lequel
il a reçu deux Juno Awards, ou encore comme sideman de luxe
au sein de la Maple Blues Revue où il a joué de
l’harmonica et du saxophone et bien évidemment
sous son propre nom, une formule avec laquelle il nous
dévoile aujourd’hui un troisième album
sur lequel il chante et joue de la guitare mais aussi de
l’harmonica et des percussions. Quelques invités
pour apporter à l’occasion une basse, un piano ou
des percussions et c’est parti pour une volée de
douze titres dont onze sont des originaux qui s’appuient
intelligemment sur les talents de songwriter d’un artiste qui
ne manque ni d’idées, ni de moyen de les mettre en
œuvre. Des titres purement blues ou même delta
blues jusqu’aux morceaux aux colorations plus larges,
c’est tout un panel de saveurs qu’Al Lerman nous
propose sur « Slow Burn », un album qui trouve
lentement mais surement ses marques au fur et à mesure que
se dévoilent des trésors comme «
Don’t Push Your Mess On Me », « Bad Luck
Blues », « Totally Out Of Whack »,
« Tatoo Like You » ou encore « Better Off
Taking Chances » mais aussi « Kokomo »,
l’unique reprise de l’effort empruntée
à Kokomo Arnold. Les guitares font des merveilles et le
piano qui s’installe sur une petite moitié des
pistes n’est jamais en reste mais c’est en grande
partie autour du travail de la voix et de l’harmonica que
l’effort trouve toute sa grandeur tant son
créateur s’attache à chaque instant
à donner le meilleur de lui-même pour que rien ne
soit à laisser sur la touche. Voilà un album dont
on profitera de toutes les subtilités à son
rythme, en prenant soin de bien laisser au temps le temps de faire les
choses comme il se doit. Le Canada regorge vraiment de très
bons artistes qu’on mériterait de voir plus
souvent en Europe !
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