JEFF TOTO BLUES / JIM ROBERTS
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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 12 juillet 2016
Dobrothersblues - Live in
Chambezon
(Autoproduction
– 2016)
Durée
61’24 – 13 Titres
http://www.jefftotoblues.info
Ils se sont rencontrés en Californie il y a un peu plus
d’un an et ont eu l’occasion de partager la
même scène avec leurs formations respectives, le
Français Jean-François Thomas avec son Jeff Toto
Blues et l’Américain Jim Roberts avec le Jack
Roberts Harvey Band … Restés en contact au
travers des réseaux sociaux, les deux hommes finiront par se
retrouver de notre côté de l’Atlantique
pour une tournée de sept dates en acoustique durant laquelle
leurs dobros se mettront à l’unisson pour un
répertoire partagé entre les blues en
Français de l’un et ceux en Anglais de
l’autre, des compositions auxquelles viendront quand
même s’ajouter sur l’album
témoignage de cette tournée deux reprises
piochées chez Elmore James et Robert Johnson. Moments de
partage, de communion et d’amitié, les treize
titres de ce « Dobrothersblues » nous
ramènent donc vers une musique qui fait fi de la
barrière des langues et qui réussit à
réunir autour d’elle non seulement deux musiciens
pleins de talent mais aussi et surtout un public qui reprend
à la demande les refrains de « Trois accords
», « Le Blues et moi », «
Change pas de route » ou « Pas facile »
tout autant que ceux de « Alligator Shoe », de
« Devil On The Dirt Road », de «
Quicksand » ou de « Tears In The Dust ».
Preuve par l’exemple que le blues de chez nous peut avoir
autant de saveur que le blues de là-bas, les deux complices
parviennent à les mélanger, à les
imbriquer les uns aux autres et à en faire un tout qui se
veut non seulement très homogène mais aussi
particulièrement riche, chaleureux et coloré. Mis
dans le bain d’entrée de jeu avec « Dust
My Broom » et avec l’arrivée rapide de
« Shake Your Moneymaker », le public visiblement
constitué d’amateurs avertis n’a aucun
mal à adhérer à un projet
porté par deux génies de la slide, deux fabuleux
songwriters qui en prime ont des voix qui collent parfaitement au
style, sauvagement éraillée pour Jeff Toto,
délicatement rugueuse pour Jim Roberts. La bonne nouvelle,
c’est que ces deux bluesmen se retrouveront cet
été pour d’autres concerts en commun,
la moins bonne, c’est que ça se passera du
côté de la Californie … en fin pour le
moment car leur association mérite que l’on
s’y attarde un peu plus longuement !
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