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MATTY T. WALL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 05 juillet 2016
 

Blue skies
(Hipsterdumpster Records – Frank Roszak Promotions – 2016)  
Durée 60’09 – 10 Titres

http://www.mattytwall.com
 
C’est en fouillant au plus profond des racines d’un rock qui lui collait aux doigts depuis un moment que le chanteur et guitariste Matty T. Wall a découvert le blues et c’est de cette rencontre inopinée que lui est venue l’idée d’en faire son genre de prédilection et de lui consacrer son premier album … Originaire de Perth, l’artiste fera ainsi le choix de payer son tribut à des icônes aussi complémentaires que Robert Johnson et Jimi Hendrix sans pour autant omettre de se payer le luxe d’une relecture d’un hymne de Keb Mo’ et c’est en s’efforçant de mettre une pointe de soul et une autre de rock sans sa musique que Matty T. Wall en arrive aujourd’hui à nous présenter une rondelle où l’on remarque une collection de sept pièces originales agrémentée de trois reprises. Supporté par Stephen Walker à la basse, Gordon Cant à l’orgue, Jasper Miller à la batterie et Deli Rowe aux chœurs, l’Australien fait un usage intelligent de sa voix et laisse à sa guitare le soin de poser quelques bâtons de dynamite mais aussi à l’occasion quelques beaux licks qui ne manqueront pas de séduire les amateurs les plus avisés. Mis en condition dès les premières mesures de « Burnin’ Up Burnin’ Down », l’auditeur se retrouve rapidement pris dans la nasse d’un album à géométrie variable qui souffle tour à tour le chaud et le froid avec des craqueries comme « Am I Wrong » adapté à la perfection, comme l’instrumental « Scorcher » qui laisse entrevoir le fruit d’une union contre nature de Big Joe Williams et de Dick Dale, comme le tittle track de l’album qui démarre tranquillement avant de monter dans les tours, comme cette interprétation habitée de « Voodoo Chile » ou encore comme le « Hellhound On My Trail » du King of the Delta Blues que Matty T. Wall s’approprie de fort belle manière. En adoptant un style tranchant et puissant qu’il sait à la demande tempérer de quelques douceurs pleines de subtilité, le guitariste s’offre une entrée en fanfare dans un paysage blues qui n’attendait pas forcément après lui pour briller mais qui, après son arrivée, ne sera qu’encore plus intense et plus intéressant ! Qu’on se le dise …