Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 01 juillet 2016
Infected with the blues
(Autoproduction
– 2016)
Durée
30’48 – 8 Titres
http://www.spencermackenzie.ca
Si ce jeune garçon originaire de l’Ontario
n’a que seize ans, il n’en reste pas moins fort de
diverses expériences puisque non content d’avoir
croisé le fer avec quelques grosses pointures et
d’avoir reçu un Niagara Music Award dans la
catégorie des jeunes prodiges, Spencer MacKenzie a
participé en début d’année
au Youth Showcase de l’International Blues Challenge et y a
obtenu son billet d’entrée pour le Blues Camp cet
été à Chicago. Pour son premier album,
le jeune chanteur et guitariste a fait le pari de cacher un maximum
d’atouts dans ses manches pour nous offrir une rondelle
époustouflante dans laquelle, accompagné de David
McMorrow aux claviers, Alan Duffy à la basse, Sean
O’Grady à la batterie, Bill Holinaty aux
saxophones, Ryan Baker à la trompette, Mike Polci au
trombone, et Max Hiller à l’harmonica, il nous
dépose pas moins de trois compositions bien
ficelées mais aussi cinq adaptations revues et
corrigées à la sauce MacKenzie. Fortement
inspiré par des modèles comme Jack de Keyzer,
Jonny Lang, Joe Bonamassa mais aussi B.B. King auquel il a
dédié un vibrant « Goodbye Lucille
» posthume, Spencer MacKenzie avoue sans se faire prier avoir
été « Infected With The Blues
» dès sa plus tendre enfance et s’il
regrette de ne pas toujours être pris au sérieux
justement à cause de son âge, il
s’efforce de peser de tout son poids dans la balance en y
déposant des versions particulièrement
convaincantes de classiques comme « Kissing In The Dark
», « Sinner’s Prayer » ou
encore « All Along The Watchtower ». La voix
étonnamment bien équilibrée et le jeu
empreint d’un habile mélange de force et
d’élégance qu’adopte
l’artiste suscite naturellement
l’intérêt des auditeurs mais aussi des
professionnels qui s’accordent déjà
à dire que Stewart MacKenzie est sans doute une des grands
bluesmen nord-américain de demain. On ne lui en souhaite pas
moins !
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