Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 23 juin 2016
Songs
(Autoproduction
– 2016)
Durée
71’06 – 16 Titres
https://www.facebook.com/Sib-the-ten-strings-1108639865814242/?fref=ts
On l’a connu lorsqu’il était Francilien
et qu’il formait une des moitiés du duo Coup
d’Blues, on a naturellement souhaité le suivre
lorsqu’il s’est exilé dans le
Périgord et qu’il a commencé
à se produire avec Purple Blues et s’il continue
encore et toujours à faire vivre ce projet, cela ne
l’empêche en rien de s’offrir
désormais un nouveau trio, Sib & The Ten Strings, au
sein duquel il part à la recherche des racines du blues et
du folk américain, mais pas seulement. Aux
côtés de la voix et des guitares et dobros de Sib
se pressent donc les guitares de Pascal Colas et la contrebasse de
Patou et après avoir copieusement revisité
l’œuvre de leur mentor, le regretté
Calvin Russell auquel ils ont consacré leur premier
spectacle, les trois complices lèvent cette fois le voile
sur un premier album, un live enregistré au Lembarzique
Café, à seulement quelques kilomètres
de Bergerac. Au même titre que son modèle Texan,
Sib ne se revendique pas bluesman mais se plait à jouer du
blues, c’est pour cela sans doute qu’il
emmène son auditoire dans un univers où un tiers
du répertoire est emprunté au Dandy Destroy, le
reste de l’opus se partageant entre quelques compositions
bien ficelées et des reprises toujours très
personnelles de titres comme « Sweet Home Alabama »
de Lynyrd Skynyrd, « Walking Blues » de Robert
Johnson ou encore « Honky Tonk Woman » des Stones
mais aussi « Hurt » de Nine Inch Nails ou
même « Time After Time » de Cindy Lauper.
La voix noire jusque dans ses moindres recoins et les slides totalement
habités font de chacun des morceaux un véritable
must et c’est sans à-coups et sans faux-semblants
que Sib & The Ten Strings tracent leur chemin avec un pied sur
la Route 66 et l’autre sur la Highway 61, nous
délivrant au passage de superbes « I Gave My Soul
To You », « Wild Wild West » ou
« Big Brother » et de non moins rutilants
« Before The Sun Is Up » et « Long Time
Gone » sur lesquels on remarque la griffe aiguisée
de Laurent Bourdier. Là où certains sont parfois
tentés de proposer un premier album quelque peu
prématuré, ces trois-là
n’ont pas eu à attendre trop longtemps pour nous
offrir un beau bébé à la fois bien
fait et né dans une parfaite harmonie. Reste maintenant
à le faire grandir mais pour ça, on peut faire
confiance à ses parents
!
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