Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 21 juin 2016
Arguments with a bird
(Falls Avalanche Records
– 2016)
Durée
41’40 – 11 Titres
http://www.monakazu.net
Un temps duo, trio ensuite puis finalement quartet, Mona Kazu est une
formation qui s’efforce d’avancer au fil des ans et
si le groupe ne remonte qu’à 2010, ses membres,
Priscille au chant, aux claviers et à l’autoharpe,
Franck aux guitares et programmations, Stéphane à
la basse et Philippe à la batterie avaient
déjà en commun ou
séparément quelques années de pratique
et quelques centaines de concerts dans les jambes avant de se retrouver
pour cette épopée. Bien
décidés à s’aventurer entre
le rock indé et l’electronica tout en insufflant
à leur musique différentes ambiances, les quatre
protagonistes ont régulièrement
abreuvé les bacs depuis leur naissance et c’est
forts de quelques EPs et autres maxis mais aussi d’un premier
album paru en 2013 qu’ils reviennent cette année
avec leur nouvel opus, « Arguments With A Bird »,
dans lequel le ton est plus aérien que jamais. Collaborant
avec divers artistes plasticiens, peintres ou encore sculpteurs, Mona
Kazu développe autant ses côtés visuels
que ses côtés musicaux et c’est en
proposant une musique particulièrement riche en images et en
couleurs portée par une voix littéralement
hallucinante que le groupe nous entraine dans un monde aux accords plus
tendus, plus directs que tout ce qu’il avait pu proposer
auparavant. Des mélodies chiadées
jusqu’aux riffs taillés à la serpe, des
arrangements fouillés jusqu’aux
enchevêtrements de sons aux allures faussement
improvisées, c’est une véritable
construction en cascade que nous proposent les artistes, une sorte de
tour de Babel avec des titres qui s’appellent les uns les
autres jusqu’à en devenir un tout uniforme mais
jamais lisse, bien au contraire, avec à la clef des
compositions recherchées comme « Hiding
», « Your Voice », « Laetitia
», « The Island » ou encore «
Argument », épitaphe aux ambiances très
Marillionniennes qui referme de fort belle manière un album
dans lequel le bon côtoie le meilleur, et
réciproquement. Une chose est certaine, l’essayer,
c’est forcément l’adopter !
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