Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 19 juin 2016
The blackberry train
(Kobalt Music –
PIAS – 2016)
Durée
43’49 – 11 Titres
http://www.jamesmccartney.com
S’il y a un nom difficile à porter quand on
caresse l’envie de se faire un jour un prénom,
c’est bien celui de son ancien Beatles de père, et
pourtant James McCartney assume sans sourciller cette mythique
filiation puisque fruit des amours de Paul et Linda, c’est
dès ses premiers jours qu’il a commencé
à vivre sur la route au gré des
tournées jusqu’à ce que les Wings
jettent l’éponge et que ses parents
s’installent dans le Sussex … Devenu guitariste
dès l’enfance après avoir
reçu en cadeau la Stratocaster de Carl Perkins, James fera
tranquillement ses armes avant de rejoindre son père en
studio mais aussi sur la route pour quelques collaborations, partageant
à l’occasion ses propres compositions avec un
patriarche qui en a pourtant vu d’autres avant lui. Quelques
enregistrements personnels plus tard, c’est avec un nouvel
album que James McCartney revient cette année, un album
teinté de fougue et de rock dont le presque
quadragénaire a confié la réalisation
à Steve Albini, impressionné qu’il
était par le travail que ce dernier avait fait pour Nirvana,
PJ Harvey et autres Pixies. Avec ses compositions habitées,
ses relents psychédéliques et le
côté sauvage de son rock, « The
Blackberry Train » offre ainsi
l’opportunité à James McCartney de se
montrer sous son meilleur jour en nous dévoilant une musique
plus tranchée et plus tranchante que tout ce qu’il
avait proposé jusqu’alors, une musique
où l’on saisit aussi bien l’urgence que
la tendresse, l’envie de spontanéité et
le besoin d’offrir quelque chose d’abouti, de
travaillé. On en passe sans détour inutile par
des brulots tendus à bloc comme « Too Hard
» mais aussi par les parties plus aériennes de
« Unicorn » pour mieux s’engouffrer sans
plus de résistance dans un opus qui nous réserve
encore quelles belles rencontres comme « Ballerina
», « Peyote Coyote », « Ring A
Ring O’ Roses » ou encore « Prayers
» … Partagé entre émotion et
détermination mais aussi entre talent et imagination
débordante, James McCartney de lâche totalement et
en profite pour nous offrir un titre qui sort naturellement du lot,
« Waterfall », non pas parce qu’il est
meilleur ou pire qu’un autre mais tout simplement parce
qu’il y évoque les souvenirs de sa mère
disparue il y a près de deux décennies. Sans
renier en quoi que ce soit l’héritage familial,
voilà un artiste qui a trouvé une voie
personnelle et qui la suit sans la moindre hésitation !
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