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SIDILARSEN pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
lundi, 13 juin 2016
 

SIDILARSEN

http://www.sidilarsen.fr/

Entre rock, metal et, les Toulousains de Sidilarsen font partie des incontournables du rock français. Avec leur dernier album, « Dancefloor Bastards », ils restent fidèles à leur musique et à leur style. Du pur régal pour les oreilles. Pour en parler, nous avons rencontré Viber, chanteur et guitariste du groupe. A noter que Sidilarsen sera en concert au Divan du Monde à Paris le 11 Octobre 2016.

Viber bonjour !
Bonjour, enchanté !

Pourriez-vous vous présenter ainsi que le groupe pour les lecteurs de Zicazic qui ne vous connaitraient pas encore ?
Alors Sidilarsen, c'est 19 ans de route puisqu'on va fêter nos 20 ans d'existence en 2017. C'est un groupe qui mélange l'electro et le metal et moi je suis Viber, guitariste et chanteur depuis le début.

Pourquoi avoir choisi ce nom : Sidilarsen ?
Ah ça remonte à tellement longtemps que je m'en souviens à peine (Rires). C'est un nom qui vient d'Algérie à la base, d'où des sonorités un peu colorées. Et pour un groupe de metal, on ne voulait pas un nom négatif, et quelque chose qui se retient et qui sonne bien. Et puis comme on est un groupe du Sud, il y a du métissage et notre musique elle aussi est un mélange de pas mal de choses.

On va parler de votre dernier album, « Dancefloor Bastards », déjà pourquoi ce titre ?
On voulait un titre qui secoue un peu et on a écrit un titre qui s'appelle comme ça. Et parce qu'on revendique d'être justement des Bastards du Dancefloor. Le Dancefloor, c'est la scène, là où on aime transpirer, où on donne notre énergie et qu'on la partage avec le public, et Bastards parce qu'on fait ce qu'on veut, comme on veut, et c'est cette conviction-là qui nous donne envie de continuer.

Pourtant ce n'est pas le premier titre que vous avez mis en avant, je m'attendais justement à celui-là. C'est la surprise du chef ?
Eh oui, c'est la surprise. On en dévoilera peut être un autre prochainement. « Spread It » s'est imposé comme un single assez vite. « Guerre à vendre », comme il est très metal, on s'est dit que ça allait surprendre un peu. En fait on voulait proposer un panel de couleurs différentes de cet album pour justement donner l'envie de l'écouter et d'en découvrir plus. Le choix est arbitraire, mais on est tombé rapidement d'accord là-dessus et les réactions sont plutôt positives pour les deux titres. Et on est content de ça !

Comment décririez-vous l'album musicalement car on trouve différents styles et courants dedans ?
Ben je te dirais qu'il y a un style. Un electro-metal de Sidilarsen. Par extension je dirais simplement qu'on est un groupe de rock. Même si utiliser des machines peut paraître étonnant dans le milieu metal. Mais cela se fait de plus en plus. Même des artistes en solo utilisent des machines. Les Japonais ou la scène anglo saxonne n'hésitent pas à les utiliser. C'est le côté electro qui est très efficace. Et puis c'est notre identité depuis le début. Par le passé on a pris des chemins plus étonnants que ça. On a un côté très rock dépouillé et un autre côté un peu plus travaillé mais cela reste cohérent et malgré tout cela reste du metal.

Il y a-t-il une évolution depuis « Chatterbox », votre dernier album, je parle musicalement, je trouve que vous avez plus musclé votre son sur « Dancefloor Bastards » ?
Merci, ça fait plaisir parce qu'on a essayé d'aller plus droit au but tout en restant plus simple. On a essayé de mettre moins d'ingrédients, mais en les mettant plus en valeur. Un peu moins de guitares par exemple, mais plus travaillées au niveau du son. Et c'est aussi dû je pense aux compositions qui sont peut-être plus matures dans la maîtrise des moments forts, des silences, de la mise en valeur de certaine partie et qui servent aussi cette sensation de son plus lourd. C'est la seconde collaboration avec notre réalisateur, Plume, avec qui on avait déjà fait « Chatterbox », cette fois on a pu aller encore plus loin, approfondir notre collaboration pour arriver à une grande efficacité au niveau du son. On voulait garder une spontanéité, une expressivité, notre personnalité et grâce à son talent on y est parvenu.

Vous vous retrouvez plus dans cet album ?
Disons qu'on retrouve une insouciance comme on avait au début. C'est peut-être aussi pour ça que le tire-bouchon par exemple réapparaît sur la pochette. On a presque réussi à retrouver cette innocence, où on avait très peu de pression et moins conscience des enjeux. On s'est retrouvé vraiment par envie. On s'est plus attaché aux moments que l'on passait ensemble qu'au but final. On savait, en ayant confiance en ce qu'on faisait et avec qui on le faisait, que le résultat final ne nous décevrait pas.

Pour les textes on sent malheureusement que les choses n'évoluent pas vraiment depuis votre dernier album, obligé de continuer à dénoncer ?
Oui, c'est vrai qu'il y a une part très sombre qu'on ne pouvait pas occulter. On ne pouvait pas passer à côté. On ne pouvait parler des petits oiseaux avec des évènements aussi dramatiques. Après je rassure l'auditeur, on n'a pas envie de se suicider à l'écoute. Il y a quand même des chansons qui sont beaucoup moins mélancoliques et beaucoup plus second degrés et plus légères. Mais c'est vrai qu'il y a un autre côté metal sombre qui vient de ce qu'on a vécu et on avait besoin d'extérioriser tout ça pour le transformer en énergie musicale que l'on puisse partager.

Lorsque vous avez composé, vous avez pensé live ?
Oui, tu y penses forcément, même si dans les premières phases de composition ce n’est pas ce qui prédomine. Il y a des titres, c'est sur des envies d'énergie et de puissance musicale, et pour d'autres on part plus du texte donc on débute sur une ossature de chant, et ensuite seulement sur l'élaboration de tout le morceau et c'est de là qu'on pense à la scène. Même si on ne se fixe pas de limite en se disant « tiens ça, ça va être génial sur scène », donc on le garde sans plus le travailler. Mais on ne se prive pas de faire des morceaux qui ne seront que pour l'album tu vois. Des titres que l'on n’emmènera pas en concert. Tu sais qu’il y a des morceaux qui seront très difficiles, voire impossibles à faire sur scène. Ou alors il faudrait les réadapter.

Vous avez un secret pour une telle longévité, et surtout le même line up depuis le début ?
Le secret c'est qu'on est amis et qu'on est resté amis. Parce qu'on a su grandir ensemble et qu'on se laisse beaucoup de liberté pour que personne ne se sente lésé ou ait peur de ne pas être à sa place. C'est un ajustement permanent. Et puis grâce au public et aux concerts, on a partagé des moments très forts ensemble et ça, ça nous a soudé bien sûr. Il y a une énergie particulière quand tout et tous se retrouvent à la bonne place, au bon moment, c'est imparable. On dégage quelque chose et on sait que c'est Sidilarsen. Et puis on a des sensations que l'on vit qui sont dans Sidi et qui restent dans Sidi, qu'on ne pourra partager qu'entre nous et qu'on ne pourra pas retrouver ailleurs. Et ça tu le sais avec l'expérience et le temps, c'est pour ça qu'on a envie de rester ensemble. Même si parfois on fait des efforts, souvent on se fend bien la gueule et c'est là l'essentiel.

Il y a-t-il un message à travers vos albums ?
S’il y a un message, c'est qu'on refuse le repli sur soi. Déjà de par notre métier, c'est d'aller voir les gens, de sillonner les routes, de jouer chez eux et de leur procurer du plaisir. Je comprends qu'il y ait des gens qui ont tendance à rentrer chez eux, qui ont peur de ce qui les entoure, et il y a de quoi, je les comprends mais nous on refuse ça. Donc cet album va de l'avant, il va aller à la rencontre de son public. Voilà ce serait ça le message.

Deux ou trois mots pour définir Sidilarsen ?
Ah la question !!! Je dirais plaisir, amitié, et fidélité de et envers nos fans. C'est des moments incroyables qui nous surprennent toujours. Des moments partagés qui sont inestimables et vraiment très précieux.

Dernière question : quel est le dernier album que vous ayez écouté, à part le vôtre ?
J'ai écouté un bout du dernier Arno. Le dernier Esprit du Clan qui sort presque en même temps que nous. Black Bomb A qui sort son live, et aussi un bout du live de No One.

Merci beaucoup pour cette interview
Merci beaucoup à toi

Propos recueillis par Yann Charles