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PANAME BLUES NIGHT 2016 au NEW MORNING (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 11 juin 2016
 

PANAME BLUES NIGHT – 5ème EDITION
BO WEAVIL – BLUES POWER BAND – JESUS VOLT
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 9 juin 2016

https://www.facebook.com/BoWeavil.Music
http://www.bluespower-band.com
http://jesusvolt.com

Pour la cinquième fois de son histoire, la Paname Blues Night réunissait autour de Blues Power Band deux groupes amis appelés à mettre le feu à un New Morning qui, s’il n’affichait pas cette fois complet, parvenait toutefois à rassembler une densité de spectateurs plus que correcte. On comprend mieux pourquoi dès que l’on regarde l’affiche puisque c’était ce soir la première sortie de Bo Weavil dans son nouveau format, c'est-à-dire en groupe ! Il fait beau aujourd’hui sur Paris et si le New Morning tarde un peu à ouvrir ses portes, c’est pour laisser les spectateurs se frayer un chemin entre les poubelles qui s’amoncèlent dans la capitale et la circulation encore un peu aggravée par l’organisation d’un grand concert sur le Champ de Mars pour faire patienter le chaland jusqu’à l’ouverture de l’Euro de foot le lendemain.

Autant dire que l’on est bien content d’arriver juste à temps pour le début des hostilités lancées par Mat Fromont et une véritable formation où l’on reconnait à la guitare Bastien Alzuria alias Blackberry, soit une moitié de Blackberry & Mr Boo-Hoo, mais aussi Igor Pichon à la basse, Nicolas Mary aux claviers, Yvan Tamayo aux percussions et Gilles Delagrange à la batterie. Sans complexe, Bo Weavil va nous emmener dans une petite heure empruntée en grande partie à « Son Of Pride », son album sorti récemment chez Dixiefrog. Les guitares s’en donnent à cœur joie et si l’on note quelques petits ennuis techniques avec une corde qui casse d’entrée de jeu chez Bastien et un clavier qui fait des siennes pour de Nicolas, on ne s’en inquiète pas plus que ça du côté d’un leader à qui il en faut quand même beaucoup plus pour être déstabilisé. Au bout du compte, c’est une prestation non seulement originale mais aussi et surtout très équilibrée qui nous aura été proposée par le combo nantais. Ca promet pour les prochaines dates !   

Bien connus sur la scène parisienne mais aussi nationale et internationale, les Beeps ne tardent pas à prendre le relais avec une set list qui laisse une place de choix aux morceaux de « Zee » qui, s’ils commencent un peu à dater, n’ont absolument pas pris la moindre ride. Comme toujours impeccable, la paire de guitaristes se fait un malin plaisir à en faire des caisses tandis que derrière elle, la section rythmique tisse une trame en acier blindée intelligemment relevée par les claviers de Damien Cornélis pour porter vers le haut la voix d’un chanteur qui a du coffre et qui sait en user. Si le jeu reste particulièrement sérieux, Blues Power Band n’hésite jamais à faire une petite blague ou à changer un break au milieu d’un titre, ce qui amuse à l’occasion l’un ou l’autre des membres qui se laisse surprendre et qui conforte un peu plus l’aspect solide d’un groupe qui se donne à fond et qui a les moyens de ses ambitions !

Bien décidé à partager la scène avec ses amis et à en donner le plus possible au public, BPB nous offrira ce soir la présence de deux invités avec pour commencer Roxane Arnal de Beauty & The Beast venue sur deux titres dont un  hommage à Prince avec « Kiss », puis avec Mat Le Rouge qui viendra inonder deux titres de plus de son saxophone tout en classe et en puissance. Sur le coin de la scène, on remarque que l’indispensable Xav’ regarde de plus en plus souvent sa montre et comme on respecte tout le monde chez Blues Power Band, c’est en s’efforçant de ne pas amputer le timing des suivants que le groupe nous quittera sur un traditionnel mais un peu abrégé « Riding With Jane ». La salle exulte, applaudit, crie son bonheur … Ce fut ce soir encore du grand BPB !

C’est Jesus Volt qui se chargera désormais de refermer la Paname Blues Night et c’est comme toujours dans un mélange d’humour, de théâtralité, de blues et de rock que les Parisiens vont s’attacher à le faire. Si le quartet a maintenant une longue expérience, il ne manque pas non plus de talent et c’est comme à chaque fois qu’il va nous emmener dans des expérimentations où la guitare de Jack El Tao est la plus belle des réponses que l’on puisse opposer à un chant et à un harmonica qui se rejoignent et parfois se mélangent avec une véritable ingéniosité. On s’offrira ainsi un rapide tour d’horizon des classiques du band avec comme toujours un final qui nous transportera vers « Vaya Con Dildo », le titre phare de l’avant dernier opus de Jesus Volt sorti en 2013. Encore une belle prestation de la part d’un groupe qui, depuis la sortie de son premier album en 2000, s’est efforcé de faire évoluer son style vers des sphères parfois inattendues mais toujours passionnantes !

On n’imaginait pas une Paname Blues Night se terminer autrement qu’avec une jam réunissant les trois formations présentes ce soir et c’est finalement sur un classique de Sam & Dave,  « Hold On I’m Coming », que Bo Weavil, Jesus Volt et Blues Power Band refermeront une cinquième édition qui aura tenu toutes ses promesses. Il n’y a qu’à regarder les mines réjouies des spectateurs qui tardent à sortir à la fin du concert pour finir de s’en rendre compte … Et ce n’est pas la perspective d’un nouveau slalom entre les poubelles et les cyclistes qui débouchent de nulle part qui suffira à gâcher notre plaisir d’avoir vécu ça. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour 2017 de toute manière !

Fred Delforge – juin 2016