Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

ETHS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 14 juin 2016
 

Ankaa
(Season Of Mist – 2016)  
Durée 57’47 – 12 Titres

https://www.facebook.com/EthsPage    
 
Quatre ans après leur dernier effort en date, les Marseillais reviennent non seulement avec un nouvel album, mais aussi avec une nouvelle chanteuse puisque Rachel Aspe a remplacé Candice Clot il y a déjà quelques temps … On avait beau avoir remarqué la vocaliste sur le dernier EP d’Eths, bien malin celui qui pouvait deviner à l’avance à quelle sauce les fans seraient mangés avec un album tout entier et il faut bien reconnaitre que dès la première écoute, les plus dubitatifs seront pour le moins rassurés puisque Eths a fait le pari de jouer la carte de l’évolution mais dans la continuité de ce qui avait déjà été fait. Seul rescapé de la mouture originale de 1999, Staif aux guitares et aux voix a donc écrit, arrangé et produit l’ouvrage avec à ses côtés Damien à la basse et RUL, le tout nouveau batteur du groupe, et c’est en proposant un effort à la fois dense, intense et construit qu’Eths frappe un grand coup sur la scène extrême en imposant d’entrée de jeu pas moins de trois grosses bombes qui font place nette pour mieux pouvoir enchainer sur la suite. « Nefas », « Nihil Sine Causa » et « Amaterasu » s’appuient ainsi sur une violence non contenue et sur des voix gutturales insoutenables avant que l’on amorce un nouveau virage avec « Seditio » et « Nixi Dii », des titres non pas moins oppressants puisque chargés de sujets toujours aussi graves mais différemment présentés avec des passages chantés en voix claires, voire carrément murmurés. Quelques excursions aux limites de l’exotisme avec « Sekhet Aaru » aux accents égyptiens et « Kumari Kandam » qui nous entraine vers la pointe extrême de l’Inde, des détours obligés par l’indus et l’electro avec « Har1 » et c’est finalement avec trois titres toujours aussi lourds pour ce qui est des riffs mais plus accessibles vocalement qu’Eths refermera « Ankaa », scellant du même coup le sort d’un album qui n’est pas parfait, d’ailleurs en existe-t-il de parfaits, mais qui nous prouve par l’exemple que le quartet phocéen est non seulement capable de jouer sur différents tableaux, mais qui plus est de le faire avec beaucoup de classe et de talent pour transformer un coup d’essai en véritable coup de maître. Ceux qui n’aimaient pas Eths avant ne l’aimeront pas plus aujourd’hui, signe que le groupe n’a pas radicalement changé, mais ceux qui l’aimaient déjà ne l’aimeront pas moins, c’est certain ! C’est ce que l’on peut très légitimement appeler une évolution réussie …