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Ecrit par Alain Hiot |
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samedi, 28 mai 2016
RACHELLE
PLAS
http://www.rachelleplas.com/
Un peu plus de deux ans après avoir vue Rachelle Plas sur
scène pour la dernière fois, sa formidable
prestation à Tremblay-en-France nous rappelle que notre pays
possède de magnifiques artistes que l'on aime à
côtoyer.
Bonjour Rachelle, avant d'en
venir à l'album, cela faisait plus de deux ans que je
n'avais pas eu le plaisir de te revoir sur scène et
à Tremblay j'ai été scotché
par tes énormes progrès au niveau du chant. Tu
travailles avec un(e) coach vocal ?
Bonjour Alain, Merci beaucoup, c’est génial que
cela t’aie plu, oui je travaille toujours mon chant et je le
travaille avec plusieurs interlocuteurs différents, on
pourrait les appeler des « coachs vocaux » chacun
à leur manière.
Parle-nous un peu des
trois musiciens, il faut bien le dire assez exceptionnels, qui
t'entourent à présent. Comment as-tu
été amenée à les rencontrer
et à travailler avec eux ?
Ah mais oui, ils sont absolument exceptionnels !!! Un vrai bonheur de
partager tout cela avec eux. J’ai rencontré mon
réalisateur Philippe Hervouët, et mon batteur Marc
Hazon à l’origine il y a une dizaine
d’années grâce à Freddie
Meyer (un chanteur américain) qui m’invitait
à jammer avec lui quelquefois en Normandie. La
première fois que je suis venue voir un concert de Freddie,
j’ai rencontré Marc, on adorait
déjà jouer ensemble, nous nous sommes vite
appréciés. Et peu de temps après, pour
te raconter ma rencontre avec Philippe, lorsque je suis revenue jammer
un autre jour Freddie n’arrêtait pas de me dire que
j’allais adorer ce nouveau guitariste qu’il avait
pour jouer avec lui ce soir-là, que
c’était un des meilleurs guitaristes
qu’il ait jamais entendu, que c’était
quelqu’un d’exceptionnel, autant dire que je
l’attendais de pied ferme ! (rires) Et le plus
drôle est qu’il avait dit quelque chose de
similaire à mon sujet à Philippe
derrière mon dos. Donc nous nous attendions de pied ferme
tous les deux (rires) et on a de suite adoré jouer ensemble
aussi, cela a été immédiat. Pour ce
qui est de Philippe Gonnand, nous nous sommes rencontrés
plus tard, il y a à peu près cinq ans,
et c’était dans un club parisien,
L’Utopia, où je venais voir mon premier prof de
chant, et je me suis retrouvée à faire le
bœuf sur scène. C’est là
qu’après à la fin du set nous avons
fait connaissance Philippe et moi, puis quelques semaines plus tard, en
juin 2012, je l’ai rappelé pour faire un concert,
et cela a été le premier que nous avons fait avec
le groupe tel qu’il est formé
aujourd’hui.
Comme c'est la
première interview que l'on te fait pour Zicazic, faisons un
petit retour en arrière pour les personnes qui ne te
connaitraient pas encore ... Quel est le critère qui t'a
fait choisir un parcours musical plutôt que sportif alors que
tu venais tout juste de devenir vice-championne du monde de judo ? Et
est-ce que le milieu sportif t'en a tenu rigueur ou gardes-tu de bons
contacts encore aujourd'hui ?
Cela a été très difficile
après les championnats du monde de judo qui se sont
déroulés à Agadir au Maroc. La semaine
suivant la compétition je devais jouer pour un festival
à Bristol (UK), j’avais prévenu en
avance que je manquerais de ce fait une séance
d’entrainement et tout le monde était
d’accord, mais en rentrant en France après la
compétition, on m’a expliqué que je ne
devais pas partir jouer, que je devais aller à
l’entrainement, et que je ne serais pas championne du monde
en jouant de l’harmonica, donc, j’ai tout
plaqué pour me consacrer exclusivement à la
musique et j’ai écrit mon premier album
« Profile ».
Musicalement que
mettais-tu dans ton IPod à cette époque ? Et tes
goûts musicaux ont-ils évolué vers
d'autres influences ?
Aretha Franklin, Serge Gainsbourg, Téléphone
… parmi tant d’autres … Oui, cela a
évolué maintenant vers Pink Floyd, Queen, les
Beatles …
JJ Milteau et Greg Zlap
possèdent deux styles quelque peu différents,
lequel t'a le plus influencé ?
J’ai appris l’harmonica lorsque j’avais 8
ans avec Greg à l’école du Souffle du
Blues à Paris, donc il m’a beaucoup
influencée très jeune, puis je me suis
retrouvée plus influencée par mes rencontres avec
Jean-Jacques sur la fin de mon apprentissage pur et dur de
l’instrument … Après j’ai
tenté de faire de tout ça autre chose, quelque
chose qui serait moi.
Venons-en à
l'album ... Tout d'abord d'où vient le titre «
Cyclone » ? Un rapport avec « Cyclone's Eye
» ?
Oui tout à fait, « Cyclone »
c’est aussi explicite pour les anglophones que pour les
francophones et en plus cela sonne bien comme message
d’alerte !!!! (rires) Un morceau choc un peu, avec un titre
choc.
Pourquoi sortir
uniquement un 4-titres alors qu'à Tremblay tu nous as
présenté tous tes nouveaux morceaux ?
Parce que les autres titres sont en train de finir de se faire mixer et
masteriser. Et parce que comme ça on garde le suspens sur
les autres enregistrements !
Du coup à ton
avis, quand peut-on compter sur un LP ?
Dans quelques mois, très bientôt ...
On sent un virage un peu plus pop
dans ces nouveaux titres, c'est une volonté
délibérée ou cela s'est fait comme
ça au gré des compos ?
J’ai toujours aimé donner un
côté plus moderne à mes influences
blues, c’est ce qui donne ce virage vers la pop. Et aussi les
mélodies que j’avais en tête qui ont
donné ces nouvelles chansons se prêtent
à la pop music.
Comment composes-tu (pour
les titres que tu signes seule) ? Car juste à l'harmo cela
ne doit pas être évident non ? Tu joues d'un autre
instrument ? Tu pars d'une ligne mélodique ? Explique-nous
un peu tout cela ...
Ça dépend, je joue un riff de guitare, je
fredonne quelque chose, et je joue à l’harmonica,
puis je fais une synthèse de tout ça en gardant
ce qui me plaît.
Tu as joué en
2011 à Cahors en duo avec Nico Wayne Toussaint qui, pour
moi, est l'harmoniciste masculin qui m'a apporté le plus de
sensations à son écoute. Et du coup je
rêve d'un co-plateau Rachelle/Nico pour un concert complet.
Cela pourrait faire partie d'un de tes projets ?
Je ne sais pas, pour mener à bien un projet tel que
celui-là, il faudrait d’abord qu’on en
parle Nico et moi je crois. (rires) Mais je garde un superbe souvenir
de notre duo à Cahors. C’était
génial.
Merci Rachelle,
j'espère te revoir bien plus tôt que dans deux ans
et j'attends, comme beaucoup de monde d'ailleurs, la sortie du LP !
Avec grand plaisir, Merci beaucoup pour cette interview et à
très vite !!!
Propos recueillis par
Alain Hiot
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