Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 02 juin 2016
Live at Blues Baltica
(Autoproduction
– 2016)
Durée
54’19 – 8 Titres
http://www.johnklaver.nl
Récompensé à titre personnel par le
Dutch Blues Award du meilleur guitariste en 2015, deux fois vainqueur
du Dutch Blues Challenge en 2011 et 2013 avec son groupe, John-F.
Klaver fait incontestablement partie du gratin de la scène
blues néerlandaise et ce n’est pas sans raison que
la formation qu’il pilote de la voix et de la guitare
s’est retrouvée à deux reprises
appelée à représenter son pays
à l’European Blues Challenge mais aussi
à l’International Blues Challenge à
Memphis. Après trois efforts enregistrés en
studio, le groupe pouvait décemment envisager de
retranscrire le contenu d’un de ses concerts sur un album
live et c’est en choisissant une de ses plus belles
prestations de l’année 2015, celle qu’il
avait donné sous nos yeux au BluesFest d’Eutin,
dans le Nord de l’Allemagne, que le John-F. Klaver Band
s’exécute aujourd’hui. En huit titres
dont sept compositions, le frontman accompagné
d’Iris Sigtermans à la basse, Pascal Lanslots
à l’orgue Hammond et Robert-Jan von Schoonacker
à la batterie nous fait faire le grand tour d’un
blues qui ne manque jamais une occasion de glisser vers le funk, la
soul ou le rhythm’n’blues, y gagnant
forcément un peu plus en capital charme à chaque
fois. Devant une assistance compacte et conquise, John-F. Klaver
s’attache à chaque instant à nous
délivrer de superbes phrases de guitare mais aussi
à imposer une voix qui gagne en consistance au fur et
à mesure que le groupe prend de
l’expérience. Avec un toucher de frettes qui
rappelle à l’occasion des modèles comme
Robben Ford ou Gary Moore mais qui s’offre aussi parfois des
nuances qui font penser à Keb Mo ou même
à Keziah Jones, le virtuose de la six-cordes n’a
pas grand mal à tenir l’assistance en haleine et
c’est un show bien rôdé qu’il
conduit d’une main de maître, nous
lâchant même au milieu de ses « Just For
Kicks », « Heartful Of Blues »,
« Wrong Over Right » ou « Devil Woman
» une relecture très personnelle du «
32/20 Blues » du grand Robert Johnson. Un très bel
effort qui finira bien un jour par donner envie à une
scène française d’accueillir ce groupe
qui gagne vraiment à être connu !
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