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TONY JOE WHITE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 24 mai 2016
 

Rain crow
(Yep Roc ! Redeye – Differ-ant – 2016)  
Durée 45’10 – 9 Titres

http://www.tonyjoewhite.com                
 
Il ne fêtera son troisième quart de siècle que dans deux ans mais il y a bien longtemps déjà que Tony Joe White fait figure de patriarche d’un blues plein de richesse et de saveur, une musique qui s’inspire de la Louisiane si chère à l’artiste et qui lui a valu de devenir l’inventeur du swamp blues, un style qui garde en permanence un pied dans le bayou et l’autre sur la terre ferme. Né à une époque où l’on enregistrait sur des bandes, où les effets se faisaient à la force des doigts et où la spontanéité primait sur la technique, Tony Joe White est devenu célèbre en partie pour les titres qu’il chante avec sa voix grave et rocailleuse mais aussi pour ceux rendus immortels par les autres, « Rainy Night In Georgia » par Ray Charles ou encore « Polk Salad Annie » par Elvis Presley faisant sans doute partie des plus visibles. Riche de diverses collaborations avec Eric Clapton, Tina Turner ou encore J.J. Cale, le Renard des Marais a toujours su rester fidèle à ses valeurs et c’est cette fois encore en se penchant sur son passé qu’il nous propose un nouvel effort, « Rain Crow », dont le titre rend hommage à une époque où l’on prévoyait le temps en regardant le comportement des animaux. Sans pour autant être passéiste, Tony Joe White replonge dans ses lointains souvenirs, qu’ils soient joyeux ou plus empreints de nostalgie, et nous offre de véritables trésors d’un blues à la fois large et chaleureux, un blues où les percussions impriment un rythme et où l’harmonica apporte quelques détails intéressants, où la voix vous hérisse instantanément le poil et où la guitare vous emmène dans des sphères particulièrement hautes et pourtant tellement accessibles. « Rain Crow », c’est le témoin extérieur de tout ce que Tony Joe White a à l’intérieur de lui, une dose de passion, une autre de respect, beaucoup de tendresse et même une pointe d’amour qu’il faut vraiment mériter pour que l’artiste vous la donne. On gardera bien au creux de la platine des titres comme « The Bad Wind », « Right Back In The Fire », « Conjure Child » ou encore « Tell Me A Swamp Story » mais aussi la seule composition de l’album partagée avec Billy Bob Thornton, « In The Middle Of Nowhere », dans laquelle Tony Joe White évoque un de ses amis de quinze ans son aîné qui était atteint de trisomie … Un titre qui rappelle à qui l’aurait oublié que sa musique ne se laisse jamais attirer par les sirènes du business mais qu’elle va plutôt se promener du côté des sentiments vrais et sincères ! Un très bon album que le public français pourra découvrir en live en novembre lors de deux soirées sur la scène du New Morning …